Mardi 9 Juillet 2013 à 11h06
LA LOUISIANE, SUR UN AIR DE JAZZ
C’est l’Amérique française, élégante, gastronome et festive…
Des boîtes de jazz de Bourbon street aux marais peuplés d’alligators, la Louisiane, qui doit son nom au Roi-Soleil, est belle, nostalgique et exotique.
L’empreinte du jazz
C’est à la Nouvelle-Orléans, bien sûr, que se doit de débuter tout périple en Louisiane. En début de soirée, sur Bourbon Street, symbole de la présence française en Louisiane, au 18ème siècle, un trompettiste en mode Louis Armstrong - haut-de-forme et queue-de-pie - swingue au milieu de la foule.
Aux frontons colorés des tavernes, on harangue le promeneur. Ici un restaurant français, là une boutique d’antiquités, ici encore une boîte de jazz baptisée… Saint-Germain ! Le « Vieux carré », le quartier français qui longe le fleuve Mississipi, est fidèle à sa légende : fête canaille, musique et nostalgie frenchie. Dans les rues que parcourt encore le tramway orange que Tennessee Williams nomma Désir, la France se retrouve dans les patios ornés de fontaines, les jardinets fleuris et d’altières demeures aux balcons de fer forgé.
A quelques pas, l'Arts District accueille galeries, ateliers d'artistes et restaurants réputés. Tard dans la nuit, c’est sur la « moon walk promenade », au bord du fleuve, que les amoureux viennent regarder passer les luxueux bateaux à aubes.
Le passé toujours présent
On imagine Scarlett tombant dans les bras de Reth sur le perron d’une magnifique villa de bois blanc… Si les robes à crinolines n’ont plus cours, la magie du grand sud des planteurs perdure le long de la Great River road, la route des grandes plantations situées de chaque côté du Mississipi, entre New Orleans et Bâton-Rouge.
Oak Valley, magnifique demeure coloniale avec une allée de chênes centenaires, Rosedown, dont les jardins à la francaise témoignent de l’opulence d’avant la guerre de Sécession. Greenwood est l’unique plantation cotonnière encore en activité. C’est ici que se tournent la plupart des films d’époque. Aujourd’hui les plantations revivent en même temps que la culture française connaît un net regain dans le Vieux Sud étatsunien. La Louisiane entretient sa mémoire et ses vieilles demeures.
Les bayous, un parfum d’aventure
C’est à l’aube qu’il faut découvrir les bayous et leurs filets de brumes accrochés aux arbres millénaires. Pas question de laisser une main dans l’eau… les alligators s’en régaleraient !
Sur les îlets dégagés par les bras de rivière, quelques cabanes de pêcheurs alternent avec de vieilles maisons à varangue et terrasse où trône un rocking-chair. La nuit, on dit que d’anciens cultes vaudous sont encore célébrés dans les bayous cajuns. Et c’est justement dans une famille cajun qu’on s’arrêtera pour faire connaissance autour du Gumbo, repas traditionnel où se mêlent les accras pimentés africains, la paella espagnole et les sauces françaises…
Tout autour de Lafayette, capitale pittoresque du pays cajun, vivent les descendants des Acadiens descendus du Canada lors du « Grand Dérangement » de 1750. On se perd dans les ruelles aux maisons de bois colorées d’Abbeville, on visite le délicieux petit musée d’Erath. Partout flotte l’accent haut perché d’un merveilleux français créole.
On y tombera forcément sur un « Fais dodo », ces fêtes cajuns où l’on danse le « zydeco », où l’on boit du rhum et où l’on s’amuse à courir après des poulets qui finiront dans un « jambalaya », qu’on prépare dans une grande marmite, au milieu de la place du village. Un seul mot d’ordre, en forme de dicton cajun « Laissez donc le bon temps rouler ! »
source : www.femmeactuelle.fr
credit photo : Thinkstock