PUSSY RIOT : NOUS NE NOUS TAIRONS JAMAIS

PUSSY RIOT : NOUS NE NOUS TAIRONS JAMAIS

La semaine dernière, dans le plus grand secret, deux membres des Pussy Riot - noms de code Serafima et Shaiba - étaient de passage à Paris, pour rencontrer leurs soutiens, des activistes, des membres d’ONG.

 Et quelques journalistes. A cette occasion, elles nous ont accordé un long entretien à paraître en intégralité dans le magazine ELLE le 5 juillet. Et se sont prêtées, chose exceptionnelle, à une séance photo. Leur objectif ? Rappeler au monde entier que leurs camarades Nadia Tolokonnikova et Macha Alekhina sont incarcérées depuis le 4 mars 2012 et leur arrestation à la suite de leur prière punk anti-Poutine. Et raconter la vie quotidienne de ces détenues ultra-médiatisées dans leurs camps de travail de Mordovie et de l’Oural.
 
« Montrer à la Russie que la mobilisation ne faiblit pas »
 
« Nous sommes en contact avec elles par lettres, mais c’est très aléatoire, car souvent les courriers sont censurés ou mettent un temps fou à leur parvenir, explique Serafima. Nous savons néanmoins que Nadia souffre de migraines sévères, tous les jours, et qu’on ne lui donne pas les médicaments appropriés. » Macha, elle, malgré une grève de la faim de dix jours pour dénoncer les conditions de détention dans son camp, « reste forte et positive. Elle pense que le monde peut changer, que les gens peuvent changer si on prend la peine de leur parler ».  C’est bien ce que font les deux membres des Pussy Riot durant leur voyage à l’étranger, qui les a menées des Etats-Unis à l’Allemagne puis la France. « Nous voulons que l’opinion publique internationale reste en alerte sur le cas de Nadia et Macha, pour montrer à la Russie que la mobilisation ne faiblit pas. » Plus déterminées que jamais, Serafima et Shaiba affirment au nom du groupe : « Nous ne nous tairons jamais. Et nous n’arrêterons jamais les Pussy Riot. Cela ferait trop plaisir aux autorités russes. Ce serait un signal terrible. »
 
Source:elle.fr
crédit : Natalie Dolivo
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