PORTRAIT DE LYONNAISE : MARJORIE FENESTRE, UNE FAIM DE LIONNE

PORTRAIT DE LYONNAISE : MARJORIE FENESTRE, UNE FAIM DE LIONNE

Marjorie Fenestre ne vit que pour manger.

“Prédatrice culinaire”, comme elle se plaît à dire, sa taille de guêpe ne suggère pourtant rien de l’appétence qu’elle déploie quand il s’agit de bonne bouffe. Dès sa prime jeunesse, la rédactrice du très suivi blog Faim de Lyon baignait déjà dans l’excellence: “Mes parents sont des épicuriens, ils ont su me transmettre l’amour des bonnes choses en m’emmenant toute gamine dans de grandes tables”. Etrangement, à bientôt 29 ans, Marjorie n’a rien d’une pro des fourneaux, et confesse elle même “cuisiner peu”, même si elle aime préparer pour ses amis des aiguillettes de poulet à la crème et au calvados. Davantage gastronome que marmiton, ses études la mèneront vers un master en marketing. Lors d’un stage en 2006 dans le restaurant isérois L’Alouette, l’évidence lui saute aux yeux : gastronomie et marketing peuvent aller de pair. Son idée est simple: prendre en main la communication digitale des grands chefs, activité qui deviendra le fer de lance de sa carrière. Révélation, confirmation, puis consécration, avec la création en 2010 de son blog culinaire www.faimdelyon.com, où elle partage ses “pérégrinations culinaires”.

 
Le début de la fin… de l’anonymat. “Mon blog tourne autour de mon quotidien de passionnée de bouffe. Je découvre des restos et donne mon avis. Je ne m’impose aucun rythme de parution ni aucune ligne éditoriale, je fais ça uniquement selon l’inspiration du moment. Mais c’est vrai que ce blog m’a donné une notoriété à laquelle je ne m’attendais pas”, confesse-t-elle. Alors qu’elle travaille au service communication de La Vie claire à Lyon, la voilà sollicitée pour écrire des chroniques dans des magazines, dont Art&Gastronomie. L’an dernier, elle choisit de quitter son job salarié pour se lancer à son compte. Elle s’occupe désormais de la communication digitale d’une demi-douzaine de marques et de grands chefs, dont Jean Sulpice du deux étoiles Oxalys à Val Thorens. Loin de sombrer dans un élitisme snobinard, elle demeure toujours prompte à succomber à quelques légèretés. “Je mange des Chocapics le matin et il m’arrive d’aller au Mac Do.” Des écarts qui ne gâchent en rien sa monomanie. “Mes vacances sont uniquement gastronomiques. Il a deux ans, j’ai fait un food trip en Espagne où je suis allée à la découverte de plein de restos. Je n’envisage pas de passer desvacances autrement.”
 
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