LA GRANDE-BRETAGNE A ESPIONNÉ DES DIPLOMATES LORS DU G20 DE LONDRES

LA GRANDE-BRETAGNE A ESPIONNÉ DES DIPLOMATES LORS DU G20 DE LONDRES

La Grande-Bretagne a mené une large opération d'espionnage des communications des participants au G20 de Londres en avril et septembre 2009 révèle The Guardian, lundi 17 juin.

Une nouvelle révélation issue des documents transmis par Edward Snowden, l'ancien collaborateur des services secrets américains qui a divulgué une série de documents sur le système d'écoutes téléphoniques et d'espionnage des données personnelles mis en place aux Etats-Unis.
Une information qui risque de créer des tensions diplomatiques alors que s'ouvre, lundi matin, le sommet du G8 en Irlande du Nord.
 
Selon les documents consultés par The Guardian, le Government Communications Headquarters (GCHQ), le service de renseignement électronique du gouvernement britannique, a eu accès aux communications Internet et téléphoniques des participants du G20 qui s'est tenu à Londres en avril et septembre 2009.
 
PIRATAGE DE BLACKBERRY
 
The Guardian fait état de "capacités révolutionnaires de renseignement" et détaille les techniques employées par le renseignement britannique pour accéder aux communications des délégués présents. Une équipe de 45 personnes était, selon les documents consultés par le quotidien britannique, affectée, vingt-quatre heures sur vingt-quatre à cette vaste opération de surveillance.
 
Elle incluait notamment le piratage des ordinateurs utilisant les connexions Internet dans des cafés leur permettant d'intercepter des courriels. Les Britanniques ont également eu accès aux e-mails et aux appels passés depuis les téléphones de marque Blackberry des participants.
 
L'agence avait par ailleurs installé un dispositif permettant de savoir quand les délégués se contactaient les uns les autres et ciblé certaines personnalités, en particulier le ministre des finances turc, selon les documents dont le journal a eu connaissance. Des ordinateurs sud-africains ont également été identifiés pour être l'objet d'une attention spéciale, selon un des documents.
 
Selon la même source, l'agence GCHQ a reçu un rapport de son homologue américaine National Security Agency (NSA) sur ses tentatives pour écouter le président russe de l'époque, Dmitri Medvedev, faire un appel à Moscou par satellite.
 
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