Mardi 11 Juin 2013 à 10h59
CARLA BRUNI-SARKOZY PARLE DE SON "AMOUR NICOLAS" À A PRESSE ANGLAISE
Il était président, elle était top model.
Quand Carla Bruni a cessé d’être première dame, pour certains, les jeux étaient faits. Sarkozy n’étant plus au pouvoir, cette épouse, au tableau de chasse réputé chargé, le quitterait inévitablement. D’ailleurs, le microcosme ne bruissait-il pas déjà des noms des amants que l’un et l’autre auraient déjà pris depuis leurs épousailles? Quinze mois après avoir quitté l’Elysée pourtant, les deux jeunes mariés semblent toujours sincèrement épris l’un de l’autre, comme a pu le constater Decca Aitkenhead, journaliste au Guardian.
Quand, dès les premières minutes de l’interview, le téléphone de la chanteuse sonne, le nom «Amour Nicolas» apparaît à l’écran. Carla, de sa voix la plus douce, écourte la conversation d’un affectueux «A tout à l’heure, à tout à l’heure…». Un peu plus tard, en apercevant un couple partager une couple de champagne à une table voisine, l’ex-top-model explique qu’elle se laisserait bien tenter mais qu’elle ne s’autorise qu’une demi-bière, le soir, quand elle a fini de travailler. «En fait, mon homme ne boit pas, donc je ne vais pas ouvrir une bouteille de vin… , confie-t-elle avant de poursuivre: il n’aime pas l’odeur, et il n’a jamais goût au plaisir génial d’être légèrement ivre, vous voyez? Maintenant il a 58 ans, il dit qu’il est trop tard pour s’y mettre, que ce serait ridicule». Jamais, dit-elle, elle n’a essayé de l’initier à la boisson. «Parce qu’avant tout, il n’est pas du genre à faire les choses à moitié, donc j’ai peur que s’il aime ça, il se mette à vouloir…. Enfin, de toutes façons, il ne veut pas s’y mettre… Et il n’en a pas besoin pour être drôle!», s’extasie-t-elle avant de raconter leur première rencontre à l’occasion d’un dîner chez un ami commun.
A l’époque, elle venait de quitter le philosophe Raphaël Enthoven. Sarkozy, lui, était fraîchement divorcé de Cécilia. Ce soir-là, à l’occasion d’un dîner organisé par un ami commun, elle lui a lu, pour le séduire, quelques paroles qu’elle venait de griffonner sur une feuille blanche. «Je voulais lui montrer que j’étais une poète, vous voyez?», plaisante-t-elle, tout en autodérision. «Une poète comme il n’en avait jamais eue. Un troisième mariage d’accord, mais avec une poète». Elle lu a ensuite laissé le bout de papier. «Il l’a gardé, il l’a encore aujourd’hui», souffle-t-elle avant d’affirmer qu’entre eux, ça a été l’amour au premier regard.
Le couple s’est donc marié en février 2008. Et le bébé, inespéré, est arrivé moins de vingt mois plus tard. Carla avait déjà un fils, Aurélien, né de sa relation avec Raphaël Enthoven, Nicolas Sarkozy, lui, trois fils, Pierre, Jean (nés de son premier mariage) et Louis, fruit de son amour avec Cécilia. Le couple ne pensait pas réussir à agrandir la famille. «J’ai essayé, essayé, essayé, et comme souvent, cela arrive quand on cesse d’y croire. J’ai pensé que j’étais malade, parce que vous savez, en début de grossesse vous avez ces symptômes amusants, votre odorat est développé, vous avez des envies de sucre… Et je tombais de sommeil. Il suffisait que je monte des escaliers pour être complètement essouflée. Je suis donc allée voir le docteur et on m’a fait des tas de prise de sang et de radios, ce qui est complètement proscrit en cas de grossesse. Tout ça, c’est très toxique pour le bébé, mais je ne savais pas que j’étais enceinte». A-t-elle paniqué quand la bonne nouvelle a été confirmée? «Non, j’avais 43 ans. Je me suis dit : «Oh mon dieu, il y a un Dieu! Il existe! J’aurais dû prier!».
Nicolas Sarkozy revient rapidement dans la conversation. Son homme, «[son] Raymond», son «pirate» comme elle l’appelle affectueusement dans son titre désormais mondialement célèbre, au-delà d’être bien ancré dans son cœur, reste aujourd’hui l’une de ses principales sources d’inspiration. Un rôle dont il n’a pas l’habitude, s’amuse l’ex-première dame. «Je pense qu’il aime bien ça. Mais les hommes n’ont pas l’habitude de servir de muses... Ils ont l’habitude d’être l’artiste. Au moment où vous les mettez dans cette position de muse, ils se disent «quoi?», surtout les latins.». Pense-t-elle, enfin, que son amoureux reviendra un jour au pouvoir? En haussant les épaules, elle susurre en conclusion : «Je ne suis pas qualifiée pour en juger. Bien sûr, je pense que c’est le meilleur. Mais je suis amoureuse de lui». Ça, ça ne fait aucun doute…
Source: www.gala.fr