MINORQUE, L'ANTI-IBIZA

MINORQUE, L'ANTI-IBIZA

À Minorque, pas de fard outrancier, de DJ roi de la plage, ni de ballet de stars.

Mais des centaines de kilomètres de sentiers côtiers, des hôtels au charme fou et des constellations de criques sauvages, en plus grand nombre ici qu’à Ibiza et Majorque réunies.
 
C’est un royaume aux proportions de tanagra : 700 km2 de paysages à tomber, des villages marqués par l’histoire, une troublante sensation d’exil consenti. Minorque terrienne, charnelle, puissante dans ses chemins splendides et rugueux au pas de l’homme. Camis filant entre les forêts de pins, sentiers du littoral semés de rocaille que le cheval minorquin arpente sans peur. Une bête au mental fort, apprend-on : les invasions et les occupations successives ont forgé son caractère au rythme des croisements des pur-sang arabe et anglais transportés dans les cales des conquérants. De fait, la solide personnalité de l’animal sera de mise pour affronter les fêtes de la Saint-Jean, les 23 et 24 juin. Il lui faudra fendre la foule dans les ruelles de Ciutadella, la belle cité de l’Ouest, avant d’exécuter plusieurs dizaines de mètres en équilibre sur ses postérieurs. Tout au long  de ces folles nuits, la pomada (gin et soda citron) coule à flots, mettant tout le monde au diapason de l’ardeur des festivités.
Tout aussi ardente et caractéristique de l’île, la tramuntana, cet implacable vent froid et sec qui, en hiver, souffle parfois à plus de 70km/h, marque au passage les paysages. Contre elle, les Minorquins ont dressé des milliers de kilomètres de murets de pierres sèches pour protéger les champs. En contrepartie des assauts de la tramontane, le ciel affiche toujours un bleu Klein hypnotique.
 
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