L'émission musicale Taratata, qui fêtait cette année ses 20 bougies, va être supprimée de l'antenne, a annoncé vendredi 31 mai France 2, confirmant une information du Parisien.fr. "Nous confirmons l'arrêt de Taratata. France 2 proposera à la rentrée une offre renouvelée et amplifiée", a déclaré une porte-parole de la chaîne sans plus de commentaires.
Mi-octobre, le producteur-animateur Nagui et sa société de production avaient lancé "Taratata On Air", une des 13 "chaînes" françaises de YouTube, et comptaient sur ce nouveau canal de diffusion pour donner une seconde vie à l'émission musicale éponyme de France 2.
Taratata est diffusé tous les vendredis à minuit trente. Une heure jugée trop tardive par son animateur. Le dernier enregistrement est prévu mi-juin. Une émission spéciale était prévue prochainement à l'occasion de cet anniversaire. "Ca fait 20 ans que je me bats pour que Taratata existe. Il n'y a pas une année où je ne me suis pas battu pour que Taratata soit à l'antenne l'année suivante. Ça a encore été le cas cet été", avait confié Nagui lors d'une rencontre avec la presse fin octobre 2012.
Des économies de masse à France Télévisions
Invité de France Inter au début du mois, le patron de France Télévisions, Rémy Pfimlin avait déjà affirmé que la disparition de Taratata à la saison prochaine était au coeur des négociations.
Le groupe du service public traverse actuellement une lourde période de restriction budgétaire. Entre 2014 et 2015, France Télévisions envisage de réduire de 7 millions d'euros ses dépenses.
D'autres programmes devraient donc logiquement suivre Taratata au cimetière. Il y a huit jours, déjà, le journaliste Philippe Lefait annonçait la suppression, "faute de moyens", de l'émission "Des mots de minuit", qu'il animait depuis 13 ans sur France 2, et qui était elle aussi programmée en dernière partie de soirée.
Les fans de l'émission musicale peuvent néanmoins garder un soupçon d'espoir. Taratata avait déjà été déprogrammé en 2000, faute d'audience, avant de réapparaître sur le petit écran cinq ans après.
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