Une journée pour rappeler que les femmes du monde entier ont dû travailler 115 jours de plus (du 1er janvier à ce jeudi) pour gagner autant que les hommes en 2012. Alors, pour faire reculer cette date, la ministre des Droits des femmes l'a annoncé : les premières sanctions viennent de tomber.
115 : c’est le nombre de jours supplémentaires qu’une femme doit travailler dans le monde pour gagner
le même salaire qu'un homme en un an. Et en France, les chiffres ne sont guère meilleurs : 79 jours séparent encore femmes et hommes de l’égalité salariale. Un écart de rémunération de 27% qui s’explique notamment par la part écrasante des femmes dans
le travail à temps partiel (80% des emplois), par les interruptions de carrière, mais aussi par une part inexpliquée (environ 9%) de discrimination à poste égal.
Jusqu’à 0,4 point supplémentaire de croissance
Et alors que deux entreprises sur trois ignorent ces obligations, Najat Vallaud-Belkacem a annoncé jeudi au Parisien que les deux premières sanctions étaient tombées. « Lorsque j'ai pris mes fonctions au printemps dernier, a ainsi écrit la ministre dans u
ne tribune au Nouvel Observateur, deux mises en demeure seulement avaient été prononcées et aucune sanction n'était tombée. […] Depuis, plus d’une centaine d’entreprises ont été mises en demeure. Et les premières sanctions tombent. D’autres n'ont pas eu besoin de sanction pour comprendre que dégager chaque année une enveloppe, même modeste (0,5 à 1% de la masse salariale) dédiée à la résorption des
écarts de rémunération, œuvre en quelques années au rétablissement de l’égalité. » Pour rappel, selon la Commission européenne, le rapprochement des taux d’activité entre femmes et hommes pourrait générer entre
0,2 et 0,4 point supplémentaire de croissance.