En raison de l'allongement des études, les Français se mettent en couple de plus en plus tard, rappelle l'Institut national d'études démographiques (Ined): logiquement, aujourd'hui, le premier conjoint n'est plus que très rarement le premier partenaire sexuel, poursuivent les démographes Michel Bozon et Wilfried Rault dans cette étude basée sur l'enquête Contexte de la sexualité en France (Ined-Inserm, 2006).
"Pour autant, l'homogamie, c'est-à-dire la tendance à vivre en couple avec une personne socialement proche, s'est maintenue parce que les personnes qui se ressemblent socialement fréquentent souvent les mêmes lieux."
Du bal à la boum
Si la discothèque des années 80 a progressivement remplacé le bal des années 60 comme lieu privilégié de rencontre du conjoint, la boîte de nuit a elle-même été supplantée par "les soirées privées entre amis".
Entre 1984 et 2006, 18% des hommes comme des femmes ont rencontré leur premier conjoint au cours d'une soirée privée. Viennent ensuite les lieux publics (métro, rue...) où 16% des hommes et 14% des femmes ont rencontré leur premier conjoint.
15% des hommes et 14% des femmes ont rencontré le leur pendant leurs études, 11% (hommes et femmes) en boîte de nuit et 10% (hommes et femmes) au travail.
Mais les études constituent aujourd'hui surtout un vivier de premiers partenaires sexuels, surtout pour les hommes, qui sont 39% à y avoir connu le leur, contre 25% des femmes.
Sites de rencontre: beaucoup de bruit pour rien?
Si on parle beaucoup des sites de rencontre, quid de la pérennité des relations qui s'y nouent?
À cet égard, les chiffres parlent d'eux-mêmes puisque seulement 1% des hommes et femmes interrogés disent avoir rencontré leur premier conjoint ou leur premier partenaire sexuel via internet, qui selon l'Ined, apparaît "davantage comme un facilitateur de contacts que comme un lieu de formation des couples".
Si les Français sont nombreux à utiliser des sites de rencontre, leur coeur semblent préférer celles qu'ils font dans un cadre plus conventionnel. La vraie vie, y'a que ça de vrai?
Source : www.huffingtonpost.fr