Vendredi 22 Mars 2013 à 17h24
Complexes sous la couette : comment les surmonter ?
Que l’on soit homme ou femme, ces inhibitions empêchent de se laisser aller et, parfois même, de prendre du plaisir.
C’est peut-être idiot, mais c’est comme ça : pour se trouver désirables, les femmes ont besoin de s’aimer, ou plutôt d’aimer leur image. Et ce n’est pas une mince affaire. Nombreuses sont celles qui, victimes de leurs complexes, ne se trouvent jamais assez belles. Des kilos en trop, une poitrine menue, des fesses plates, bref, tout ce qu’elles estiment ne pas correspondre à la femme idéale représente à leurs yeux autant de bonnes raisons pour courir se cacher sous les draps, exiger une lumière tamisée, voire obscurité totale, et tenter, autant que faire se peut, de masquer leurs "défauts" à l’être aimé.
Chez les femmes, la dictature de l’image
Il est vrai que la société de performance et d’images dans laquelle nous vivons ne nous épargne guère. En particulier les médias, qui inondent écrans et pages de magazines de créatures parfaites, au ventre plat, aux seins ronds et fermes, aux fesses rebondies, sans un soupçon de peau d’orange sur les cuisses. Résultat : dans la vie courante, les femmes, peu sûres d’elles, confondent amour et attraction sexuelle.
Heureusement, il suffit parfois de peu – une séance chez le coiffeur, une nouvelle petite robe, un massage – pour reprendre confiance en soi, apprivoiser son corps, se plaire et oublier momentanément presque tous ses complexes. Et si cela n’est pas le cas, rien n’interdit de se répéter en boucle ces chiffres issus d’une étude Meetic : la première qualité que les hommes recherchent chez une femme est, pour 56 % d’entre eux, le sens de l’humour, suivie par la tendresse pour 36 % ! La minceur n’arrive que loin derrière, avec seulement 7 % des suffrages. On l’aura compris, il ne nous reste plus qu’à rire de nos craintes !
Chez les hommes, la quête de la performance
De son côté, la gent masculine, si elle ne doute pas de ses capacités de séduction pour les mêmes raisons, connait elle aussi ses blocages physiques. La taille du pénis, trop petit bien sûr (et souvent associé à la peur de ne pas y arriver), des muscles peu apparents et des tablettes de chocolat inexistantes sont autant de freins qui inhibent ces messieurs au moment de passer à l’acte.
Là encore, c’est la crainte de ne pas ressembler aux stéréotypes actuellement en vogue qui prime. Trop de jeunes adultes démarrent leur éducation sexuelle en visionnant des images pornographiques où les mâles sont dotés de sexes énormes et présentent un physique aussi avantageux que viril. Impressionnés par le spectacle, ils en oublient que c’est du cinéma, uniquement là pour exciter. Et ignorent tout de cette étude réalisée par le site de rencontres eDarling, selon laquelle 83 % des femmes recherchent en priorité chez un homme la confiance, puis la gentillesse et enfin l’alchimie ressentie avec leur futur partenaire. Alors que le look, à l’instar du parcours scolaire et des revenus, ne sont en aucun cas à leurs yeux des critères déterminants !
Apprendre à dédramatiser des deux côtés
Enfin, pour en finir avec ces préjugés qui nous gâchent la vie, il n’est pas inutile de se rappeler que lors du corps-à-corps avec l’autre, pour peu qu’on se laisse aller et qu’on s’abandonne, les complexes sont vite gommés car plaisir et volupté prennent le dessus.
Il est également réconfortant, pour un couple, de se renvoyer respectivement une image positive. De petites phrases comme : "J’aime tes rondeurs", "tes poignées d’amour me rassurent", "je t’aime telle [tel] que tu es", permettent souvent de dédramatiser ce qui fait peur à l’autre. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si, selon le Fonds d’estime de soi (Dove 2011), 39 % des Françaises considèrent que leur conjoint est la personne qui a l’influence la plus positive sur l’estime d’elles-mêmes.
Source : www.femina.fr