Vous êtes une femme active, en France? Le mieux pour vous est peut-être de vous installer en Nouvelle-Zélande, en Norvège, en Suède... Voire au Canada. Selon The Economist, qui a réalisé, à l'occasion de la journée internationale des femmes, un index international du plafond de verre pour montrer où les femmes sont traitées de la façon la plus égalitaire dans le travail, la France n'est qu'en dixième position des pays développés, derrière les pays cités, mais aussi l'Australie, l'Espagne, le Portugal ou la Pologne...
Cinq indicateurs ont été pris en compte pour réaliser cet index: le nombre d'hommes et de femmes ayant accès à une éducation supérieure, la part de femmes dans la population active; l'écart de salaire entre hommes et femmes; la proportion de femmes ayant accès à des postes de cadres supérieurs; et les coûts liés à la garde d'enfants par rapport au salaire moyen.
En France, les postes à responsabilité sont détenus à hauteur d'environ un quart par des femmes, expliquent Les Echos. Mais le plafond de verre est repoussé sans être jamais brisé. Le quotidien économique précise:
«Selon une étude internationale de Grant Thornton, les femmes occupent à peine 10% des postes de PDG en France. Les femmes à ce niveau de responsabilité sont trois fois plus nombreuses en Thaïlande, au Danemark et en Allemagne. Toujours selon cette étude, les femmes sont 26% aux postes à responsabilité dans les entreprises françaises. C'est un point de mieux que la moyenne européenne. Mais là encore, l'exemple vient de plus loin, en particulier des pays baltes où les femmes sont 40% aux postes à responsabilité.»
Quotas
Alors que la Commission européenne a proposé d’imposer des quotas de 40% femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises européennes, Christiane Taubira, ministre française de la Justice, a estimé que «plutôt que de travailler seulement sur les quotas nous considérons qu’il faut surtout casser les "plafonds de verre"» et plaidé en faveur de mesures législatives qui sanctionnent les entreprises ne respectant pas la parité. «Il faut également faire en sorte que les femmes soient en situation de postuler (au poste qui les intéresse) et de poursuivre leur carrière», après un congé maternité ou parental notamment, a-t-elle ajouté.