VERONIQUE GARNODIER : “Les femmes manquent de confiance en elles pour entreprendre”

VERONIQUE  GARNODIER : “Les femmes manquent de confiance en elles pour entreprendre”

Véronique Garnodier, PDG de Charlott’Lingerie, était l'invitée ce jeudi de Jazz Radio pour l'émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

A l’occasion de la journée de la Femme qui se tient vendredi, vous organisez une journée de la réussite à Lyon. Quel est le programme ? "Tout d’abord, c’est un programme qui s’adresse essentiellement aux femmes. C’est un programme dynamisant, un programme ultra-positif et c’est cela l’objectif. On veut lutter contre une mauvaise ambiance et une sorte de déprime. Nous voulons vraiment aller contre ça car il y a plein de bonnes idées à faire entendre".

Comment cette journée va-t-elle s’organiser ? "Il y a d’abord 1000 portraits de femmes où l’on va faire comme un mur sur internet avec des séquences très courtes et des enregistrements de quelques secondes où chaque femme va pouvoir avoir son moment de célébrité en donnant sa pensée positive du jour". Il y aura ensuite un débat à la CCI à 10h30 ? "En effet, la Chambre de Commerce a la gentillesse de nous proposer un emplacement fabuleux. L’idée est donc d’avoir un débat de femmes qui vont s’exprimer sur la notion de la place de la femme dans la société". Qui va débattre ? "Ce seront des personnes très différentes avec d’abord Nora Berra qui est une députée européenne très connue et qui est d’origine lyonnaise. Ce sera toujours intéressant d’avoir un débat de fond sur la place de la femme sur le marché du travail". Vous appelez ensuite à un flashmob à 12h30 place Ampère avant un lâcher de ballons à 16h. "C’est le moment de détente et de plaisir. Il faut aussi se libérer. Le travail, ce n’est pas forcément quelque chose de dur et de pénible. Pas besoin de talent, on sera là et on saura donner le mouvement". Charlott’Lingerie est depuis trois ans la PME la plus rentable de France avec un chiffre d’affaires de 31 millions d’euros avec au bout une quarantaine de salariés et 3500 vendeuses. A travers cette réussite, quel est le message que vous souhaitez faire passer ? "Qu’il y a plein de belles choses à faire. Aujourd’hui, il y a des projets et des talents qui peuvent se lancer dans cette activité et qui ont vraiment cette notion de possibilité d’évolution. Aujourd’hui, on voit de belles réussites chez Charlott’Lingerie avec des gens qui ne croyaient plus en rien et qui ont donné un sens à la vie en s’activant avec nous". Estimez-vous aujourd’hui que trop de femmes hésitent à entreprendre, qu’elles se mettent trop de barrières ? "En effet, la confiance en soi est le principal frein. Mais aujourd’hui il y a des vrais projets d’avenir pour les talents". C’est plus difficile pour une femme d’entreprendre que pour un homme ? "Je crois que c’est une différence fondamentale. Aujourd’hui, on voit bien que dans le milieu du travail, la femme va avoir un peu moins de revenus par rapport à l’homme. Il y a toujours ce décalage là. Après, il y a question de ou non prioriser son activité ou sa famille qui est une dominante chez la femme. Il ne faut pas la culpabiliser là-dessus car il y a des vraies possibilités". Avec votre business modèle qui était atypique à l’époque, la vente de votre marque de lingerie à domicile, est-ce un modèle qui fonctionne encore ? "C’est un modèle qui fonctionne de manière exponentielle et ça c’est le métier de la vente à domicile. Depuis 2009, la croissance est de plus de 80%. Aujourd’hui, on a des possibilités de métiers fabuleux. C’est un métier un peu différent  car on va au domicile pour faire des présentations et on crée une belle convivialité où les personnes sont plutôt contentes de se retrouver". Votre modèle va un peu à rebours des autres de la lingerie lyonnaise comme Lise Charmel ou encore la maison Lejaby qui se positionnent sur du luxe, du haut de gamme et du made in France ? "Je pense que ce sont un peu les mêmes valeurs malgré tout. Nous avons le design France avec sept stylistes qui travaillent pour nous. Nous avons aussi cette volonté d’aller vers le haut de gamme mais de proposer un système de distribution différent. Nous ne sommes pas dans les boutiques mais bien à domicile". Vous sentez-vous comme une sorte d’exemple pour énormément de femmes ? "Je pense que l’on peut porter loin les choses. Aujourd’hui, la vente à domicile représente 100 000 emplois en France. Chez Charlott’Lingerie, c’est 6000 embauches dans les deux ans sur le territoire français". Source : www.lyonmag.com
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