Anne Deniau: dans l'intimité d'Alexander McQueen

Anne Deniau: dans l'intimité d'Alexander McQueen

Pendant treize ans, la photographe Anne Deniau a regardé vivre le créateur Alexander McQueen.

Des instants singuliers, rares et précieux, aujourd'hui publiés dans le livre "Love looks not with the eyes, Lee Alexander McQueen" aux éditions de la Martinière.

"Je ne crois pas aux catégories en photographie, pas plus que je ne crois aux étiquettes de vie : je crois à l’humanité, et à l’intimité. Je crois aux correspondances, que je photographie Lee McQueen, une série de mode, un artiste ou la fin d’une pluie d’été sur une fenêtre entr’ouverte. Je crois enfin en la beauté du geste, de chaque côté de la caméra. Une beauté vivante. Celle qui crée l’envie, l’en-vie de la photographie. L’envie d’y apparaître, l’envie de la faire, et l’envie de la regarder. Les photographies qui ne donnent pas envie sont des lettres mortes." 
 
"Beauté pure, travail du créateur, geste d’une femme. Une vision. Hors temps."
 
"La Joconde. Où que vous vous placiez, elle vous regarde."
 
"Une femme perdue ou guidée, on ne sait pas très bien, une créature dans une fête dantesque. En vérité, oui."
 
"Les oiseaux, déjà présents. Lee [McQueen] les avait fixés de ses mains. L’art, l’artisanat : au Japon c’est pareil. Fausse limite."
 
"Ce regard-là, la vérité toute nue. A peine vêtue d’une robe immense, transparente."
 
"Du plus loin que je me souvienne... Regard lointain. Des plumes tombées d’un ange, toujours."
 
"Popcorn and roses, c’est un bon titre. Si je devais construire cette image, je la dessinerais ainsi, exactement."
 
"Détourner le hasard, le faire sien. Dans un studio, dans un garage, dans un cirque, n’importe où. Un tunnel de vent, mon corps qui tremble, l’image qui ne devrait pas exister. La faire quand même, la vouloir, aller la chercher. La trouver : la statue éphémère."
 
"Harmony, une robe parfaite, et en guise de visage tout l’art de Philip Treacy. Philip & Lee, deux complices, deux alliés."
 
"Au-delà... Les femmes fortes, victorieuses."
 
"Deep Dive, plongée profonde. Comme à chaque fois. Un univers à part entière, dans son esprit et dans une image."
 
"L’image fatale. La nommer “lightweight”, poids plume, que faire d’autre? Elle est triste, et implacable, cette image, parce qu’elle ne peut pas être autrement. C’est l’ange foudroyé, le vêtement éternel, l’œuvre d’art. Le dernier vêtement de la dernière collection, point final."
 
"Parfois, il portait des costumes blancs. Apaisé, peut-être, l’espace d’un instant."
 
Crédits photos : Anne Deniau
 
Source : www.vogue.fr
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