L'avocate d'une jeune femme dont le bébé est mort in utero en 2011 à la maternité de Port-Royal a annoncé que sa cliente allait déposer une plainte pour "homicide involontaire" dans les jours qui viennent. Si elle n'avait rien fait jusqu'à présent, c'est parce qu'elle n'en avait pas le courage mais le fait que la même chose soit arrivée à une autre jeune femme lui a donné l'envie de se battre. "Ça a été très dur pour moi. Je n'avais pas eu la force jusqu'ici de le faire. Mais je me dis aujourd'hui qu'il ne faut plus laisser passer de pareilles choses", a-t-elle déclaré à Libération.fr. La jeune femme s'était présentée le 24 novembre 2011 (jour de son terme) à la maternité pour "confier ses peurs" et demander qu'on lui fasse une césarienne. La sage-femme, estimant que son col de l'utérus n'était pas encore assez dilatée, l'avait renvoyée chez elle. Le lendemain, victime de contractions, elle était retournée à la maternité, où les médecins se sont rendus compte que le coeur du bébé avait arrêté de battre.
Premiers éléments de réponse de l'enquête ouverte hier
Les premières conclusions de l'enquête demandée hier par Marisol Touraine indiquent que l'hôpital n'est pas en cause et qu'il n'y a eu aucun dysfonctionnement du côté de la maternité, dans le cas du bébé mort in utero dans la nuit du 31 janvier au 1er février. Les parents ont porté plainte, déclarant que saturée, la maternité les avait renvoyés chez eux. "De premiers éléments d'enquête montrent que les effectifs soignants, médicaux et paramédicaux étaient au complet et que la disponibilité des lits et des salles permettait de recevoir les urgences. L'examen médical de cette patiente n'a pas conduit à la décision de la prendre en charge en urgence", a déclaré hier soir l'AP-HP dans un communiqué officiel. Les résultats d'une enquête approfondie sont attendus au début du mois de mars.
Source : www.grazia.fr
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