La preuve avec cet album enregistré à Londres en avril 2012.
Après un premier album studio éponyme paru en 2011, Birdy prend le parti de montrer ce qu'elle vaut en live, avec un disque enregistré durant son concert au Tabernacle de Londres le 12 avril 2012. Si la forme est impeccable - voix puissante et cristalline, instrumentation à l'anglaise très bien arrangée - c'est sur le fond que certains auront peut-être quelques réticences. Car si Birdy est certes une bonne interprète, on peut lui reprocher d'utiliser le talent d'écriture des autres pour se faire sa réputation.
Il faut savoir rendre à César ce qui est à César : ''Shelter'', ''1901'', ''Skinny Love''... si ces morceaux ne sont pas les tubes les plus radiodiffusés, ils ont cependant une identité originelle que leur ont donné leurs auteurs, dans l'ordre The xx, Phoenix et Bon Iver. Birdy ne fait donc qu'adapter des titres savamment composés à la sauce anglaise en vogue en ce moment (façon Adele, pour résumer). On peut au moins reconnaître un intérêt à cette démarche : la chanteuse fait connaître au grand public des artistes à l'étiquette ''indé'' glanant souvent une audience plus restreinte.
Malgré une tracklist un peu courte, Birdy montre au travers de ces huit chansons qu'elle n'est pas un pur produit de studio et que son talent d'interprète est bien réel. Elle s'inscrit parfaitement dans la lignée des chanteuses pop à voix et est certainement parvenue à arracher une larme ou deux à un auditoire qui l'écoute d'une oreille sage et attentive pour mieux se répandre en applaudissements à la fin de chaque morceau. Cet album est à prendre pour ce qu'il est : un disque honnête, mais sans grande originalité.
Source : www.musicactu.com