50 ans de la loi Veil, un texte historique et féministe

50 ans de la loi Veil, un texte historique et féministe
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Il y a cinquante ans jour pour jour, le 17 janvier 1975, la loi Veil autorisait l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France.

L’aboutissement d’un long combat pour Simone Veil au sein du Palais-Bourbon.

A cette époque, le sujet de l’IVG était très sensible au sein de population mais aussi au sein de l’Assemblée nationale. Simone Veil, actuelle ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing va lutter corps et âme pendant plus de deux mois au sein de l’Assemblée pour légaliser l’avortement.

Devant un hémicycle comptant seulement 9 femmes pour 481 hommes, la ministre s’est exprimée lors d’un discours aujourd’hui très important pour les femmes : « Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui chaque année mutilent les femmes dans ce pays, bafouent nos lois et humilient ou traumatisent celles qui y ont recours ».

Elle se fera longuement applaudir par la gauche à l’issue d’une heure de plaidoirie. La droite quant à elle, ne dira pas un mot.

Le 29 novembre 1974, au cœur de la nuit, la loi est votée par 284 voix contre 189. Les deux tiers des députés de la majorité votent contre le texte, adopté grâce aux voix de la gauche et des centristes. La loi sera rendue définitive par la loi du 31 décembre 1979.

Un texte aujourd’hui encore très important pour les femmes avec en 2022, 234 300 cas d’interruptions volontaires de grossesse enregistrés.

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