Ayem Nour : "Tout le monde a beaucoup parlé pour moi, il fallait que je raconte ma vérité"

Ayem Nour : "Tout le monde a beaucoup parlé pour moi, il fallait que je raconte ma vérité"
Ayem Nour - DR

"Toutes celles que je suis" est le titre du livre-confession d’Ayem Nour récemment sorti aux éditions Leduc. La native de Lyon, ex-star de la téléréalité, y parle de son combat pour la garde de son fils, mais pas seulement. La rédaction de Lyon Femmes a pu interroger celle qui veut aujourd’hui adresser un message à toutes les femmes.

Pourquoi avoir décidé de vous dévoiler dans un livre ?

A la base, je n’avais pas du tout le projet de faire un livre. J’ai eu plein de moments dans ma vie où j’ai eu besoin d’écrire, de noter des choses et de me rappeler de souvenirs. Je suis quelqu’un qui peut être beaucoup dans le déni pour mieux vivre les douleurs. J’ai reçu beaucoup de messages de femmes et je me suis dit que je ne pouvais pas être visible, et ne pas parler pour les invisibles. Je me suis dit que j’avais la chance de pouvoir dénoncer certaines choses, être une forme sans aucune prétention de porte-parole de certaines injustices et souffrances des femmes. C’est un message pour toutes ces femmes qui doutent, qui ont peur, qui sont dans la crainte, qui sont dans la résilience et qui ont souffert comme moi. Inconsciemment, c’est une forme d’exutoire. Tout le monde a beaucoup parlé pour moi. Il fallait à un moment donné que je puisse m’exprimer, m’expliquer et raconter ma vérité.

C’était aussi une façon d’aller à l’encontre des préjugés à votre égard ?

Je suis comme les autres. Plein de femmes à la fois. J’avais besoin que toutes ces femmes puissent s’identifier et se libérer. C’est dur d’être une femme. C’est dur d’être une maman. C’est très drôle de regarder les réseaux sociaux car tout est parfait dessus mais ce n’est pas ce qui se passe réellement en coulisses. Je n’avais pas besoin qu’on me voie d’une autre manière. J’avais juste besoin de faire un traité de paix avec ceux qui n’ont pas compris qui j’étais, et qui nous sommes nous les femmes. Nous sommes plein de femmes à la fois. Il y a quelque chose autour de la femme qui est très dure.

Quel rapport gardez-vous avec Lyon, votre ville de naissance ?

J’ai un lien avec Lyon où il y a mon papa. Je ne viens pas très souvent. Il y a mon papa là-bas et mon premier amour avec qui j’ai gardé de très bons rapports. Lyon est une ville que j’affectionne particulièrement. J’ai plein de souvenirs. Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient…

Propos recueillis par A.D.

X