Ce dernier a pour objectif de soutenir financièrement et d’accompagner des jeunes dans la réalisation d’un projet d’intérêt général, notamment dans le domaine de l’environnement.
L’idée de Donia Ouertani et de sa collègue Nolwenn Michea est de revaloriser les feuilles mortes dans la rue. "On les transforme en un matériau écologique solide et durable. L’idée était de ne plus considérer les feuilles comme des déchets mais comme des ressources et pouvoir utiliser ce matériau pour fabriquer des panneaux, du mobiliser et des objets", explique Donia Ouertani.
Un projet imaginé dès l’automne 2020 alors que les deux jeunes femmes se promènent sur les quais à Lyon. "On a vu l’amoncellement de feuilles mortes sur le goudron en se demandant ce qu’elles devenaient. En se renseignant, on a appris qu’elles étaient compostées, incinérées ou enfouies. C’était trop dommage", se rappelle la jeune lyonnaise.
Cela fait maintenant près d’un an que Donia Ouertani et Nolwenn Michea travaillent en partenariat avec le laboratoire de chimie de l’ENS de Lyon pour le développement de ce projet baptisé Foghar Studio. Les deux jeunes femmes œuvrent également sur le projet au sein de l’Espace Montebello à la Guillotière où elles ont déjà lancé il y a quelques années une première collection d’objets à partir de ce matériau venant des feuilles mortes avec un liant différent de celui en cours d’élaboration à l’ENS de Lyon. Un brevet doit d’ailleurs être prochainement déposé sur le processus.
En attendant, le prix "Déclic Jeunes" va permettre aux deux jeunes femmes de bénéficier d’une bourse de 8000 euros. "L’objectif est de leur donner nécessaire pour mener à bien un projet d’intérêt général concret avec des enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux", confirme Delphine Allarousse, déléguée générale à la Fondation de France Centre-Est.
"Le rêve absolu serait que ce matériau remplace une bonne partie des matériaux conventionnels qui ont un impact environnemental plus néfaste", conclut Donia Ouertani.
A.D.