"Stop violence faite aux femmes" : une artiste lyonnaise veut interpeller sur l’affaire Gisèle Pélicot

"Stop violence faite aux femmes" : une artiste lyonnaise veut interpeller sur l’affaire Gisèle Pélicot
L'artiste lyonnaise Laurence Senelonge veut interpeller sur l’affaire Gisèle Pélicot - DR

Laurence Senelonge est à l’origine de ce street art visible dans le 1er arrondissement.

Elle avait déjà réalisé des œuvres sur l’affaire Axelle Dorier, la Coupe du monde de rugby mais aussi rendu hommage à Simone Veil et à Agnès Lassalle, mortellement poignardée par un élève dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz.

L’artiste-peintre Laurence Senelonge a une nouvelle fois laissé son empreinte sur un immeuble sur le point d’être rénové comme elle le fait traditionnellement pour respecter "toujours l’espace".

C’est le visage de Gisèle Pélicot que l’on peut voir depuis peu sur un immeuble de la rue Plenney dans le 1er arrondissement de Lyon accompagné de plusieurs "stop" et de la phrase "Stop violence faite aux femmes". "L’affaire Pélicot dans toute son horreur doit nous faire réagir collectivement : hommes et femmes. Il ne s’agit pas d’un combat contre les hommes, mais bien, avec eux, réussir ce changement", explique Laurence Senelonge qui veut une nouvelle fois interpeller.

Débuté le 2 septembre dernier, le procès des viols de Mazan juge 49 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pélicot, droguée à son insu par son mari, Dominique Pélicot, également poursuivi dans cette affaire largement relayée par les médias. Les faits se sont produits sur une dizaine d’années, principalement dans le Vaucluse. Gisèle Pélicot a notamment refusé le huis clos devant la cour criminelle. Les débats doivent durer jusqu’à la mi-décembre.

"L’art sert de filtre à la violence. A travers une image dessinée, nous sommes plus aptes à converser et accepter la contradiction. Faisons le avant qu’il ne soit trop tard", conclut la street artiste à la tête de l’atelier Oasis dans le 6ème arrondissement de Lyon.

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