"Lorsque je ne cours pas, il me manque quelque chose" : ces Lyonnaises devenues adeptes du running

"Lorsque je ne cours pas, il me manque quelque chose" : ces Lyonnaises devenues adeptes du running
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La 14e édition du Run In Lyon se déroulera ce dimanche 6 octobre, accueillant plus de 30 000 participants qui vont arpenter les rues de la ville de Lyon lors de différentes courses, telles que le 10 km, le semi-marathon ou le marathon.

Un fort engouement, avec un sold-out très rapide, a été observé sur les distances du semi-marathon et du 10 km, plus d'un mois et demi plus tôt que l'année dernière !

Tous les coureurs s’élanceront ce dimanche devant l’ancien Palais de Justice et déambuleront entre les deux fleuves de la ville, aux abords de l’île Barbe pour le semi-marathon, et jusqu’à Confluence pour les marathoniens, avant de terminer sur la place Bellecour.

Oubliez l’époque où l’on courait simplement équipé d’une paire de baskets, d’un short et d’un tee-shirt. Aujourd’hui, les runners sont de plus en plus équipés et connectés pour améliorer leurs performances. Une pratique devenue tendance ces dernières années, avec plus de 9 millions de pratiquants, dont un nombre croissant de femmes.


C’est le cas de Charlène, @Charlene_fla sur Instagram qui partage tous les jours à ses 28,4K de followers via des posts ou des story son quotidien de runneuse. 

Quelle est l’importance du running pour toi ?

"Au-delà d’être une passion, le running est vraiment devenu un mode de vie pour moi. Tout mon monde tourne autour de ça, de mes objectifs sportifs, et j’organise beaucoup ma vie en conséquence. Il m’arrive, par exemple, régulièrement de dire à des amis que je ne suis pas disponible parce que je dois m’entraîner. En ce moment, je suis blessée (je me suis fait une entorse il y a 3 semaines) et j’avoue que je me sens un peu déphasée et perdue. Je continue de rester active différemment, mais je sens qu’il me manque l’élément central de ma vie. Un peu comme une droguée qui n’aurait pas ses doses et qui ne penserait plus qu’à ça. Je n’ai qu’une hâte, c’est de pouvoir reprendre !

Comment as-tu commencé à t’entraîner ?

"J’ai longtemps improvisé, je faisais les choses totalement au feeling. Si j’avais envie d’aller courir, j’y allais. Si je voulais faire une séance de musculation, j’allais à la salle… C’était vraiment selon mon humeur du jour. J’ai commencé à suivre un plan d’entraînement en 2022, quand j’ai voulu m’y mettre plus sérieusement. J’ai débuté avec une application de coaching (Run Motion). Ensuite, j’ai eu envie d’aller un peu plus loin, et ça tombait bien, car l’un de mes meilleurs amis venait de se lancer dans le coaching personnalisé. Du coup, j’ai un coach (@run_connect sur Instagram) qui me suit, me prépare toutes mes séances, ajuste le plan si nécessaire en fonction des aléas de la vie… et puis, qui sert un peu de psy aussi. C’est du sur-mesure, adapté à mes besoins et à mes objectifs personnels, donc c’est vraiment chouette."

Quels sont tes conseils pour préparer une course ?

"Alors, je ne suis pas coach, donc je ne vais pas entrer dans des détails trop techniques, mais je dirais que l’essentiel est de ne jamais perdre de vue son "POURQUOI". Pourquoi tient-on absolument à faire cette course ? Nous avons tous une bonne raison de courir, et c’est ce "pourquoi" qui permet de rester motivé et surtout discipliné lorsque la motivation faiblit. Ensuite, il est important de bien s’entourer (comme d’un coach) si l’on craint de mal s’y prendre ! Dans les jours qui précèdent la course (comme pour le Run In Lyon de dimanche), il faut se reposer et récupérer un maximum d’énergie ! Cela ne sert à rien de s’entraîner intensément la dernière semaine, c’est dans les trois mois précédents que le travail s’est fait. La dernière semaine est vraiment le moment de recharger les batteries et de souffler. Ensuite, le jour J, il ne reste plus qu’à kiffer."

As-tu une anecdote sur le running ?

"J’ai vécu tellement d’aventures grâce au running que j’aurais du mal à choisir une anecdote en particulier ! J’ai rencontré énormément de personnes grâce à cette discipline et j’ai accroché pas mal de dossards… Mais pour rester dans le thème du Run In Lyon, il faut savoir que le RIL a été à la fois mon premier semi-marathon (en 2017) puis mon tout premier marathon l’année suivante (en 2018). Cette année, j’ai dû donner mon dossard à cause de ma blessure, et ça m’a vraiment fendu le cœur. Cette arche d’arrivée sur la place Bellecour a marqué beaucoup de "premières fois" pour moi en matière de course, et ça restera toujours une course symbolique à mes yeux."

C'est aussi le cas de Pauline, @paulineblt_, 37 ans, maman de 2 enfants qui partage sur ses réseaux sociaux et à quasiment 5 000 abonnés, ses entraînements et son mode de vie de sportive ! 

Quand as-tu commencé le running ?

"Je cours depuis que j'ai 12 ans, évidemment je n'ai pas toujours été régulière et j'ai eu des années entières où je ne courais pas et n'en ressentais pas le besoin. à 25 ans je me remets à courir avec mon copain et tout une bande de potes, ensemble on se motive en allant courir et on s'inscrit à des trails."

"Puis je deviens une des coachs d'un crew de runners lyonnais le LRC. J'adore proposer des parcours, rencontrer des gens toutes les semaines et les motiver à se dépasser. Aujourd'hui une de mes plus grande fierté est d'avoir accompagné des débutants en running, qui sont aujourd'hui de vrais passionnés.

En parallèle je fais un peu d'athlétisme à un moment donné puis j'ai arrêté avec l'arrivée de mon deuxième enfant. Aujourd'hui après avoir testé la route, la piste le trail court, le trail long je suis depuis un an sur de la préparation de trail type maratrail et je me challenge parfois sur des formats rapide route. Je peux dire que c'est devenu un indispensable dans ma vie, lorsque je ne cours pas je sais qu'il me manque quelque chose. J'adore le sentiment de bien-être que le running me procure.

Comment est-ce que tu t'entraînes ? 

"Je m'entraine parfois avec un coach quand j'ai un objectif important mais le plus souvent je cours à l'envie et au feeling. Pour préparer une course j'essaie de cibler le temps que je souhaite faire et en fonction, j 'essaie de faire 1 à 2 séances de fractionné par semaine, deux footings et une sortie longue le week-end. Et quelques jours avant la course je cours moins pour créer une envie de faire la course et ne pas générer de fatigue. J 'essaie aussi de bien dormir, de bien m'hydrater et bien manger (féculents +++)."

Alors rendez-vous dimanche ? 

Propos recueillis par J.B.

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