"Je pense aux jeunes joueurs qui arrivent et doivent subir ça" : Caroline Garcia veut alerter sur le cyberharcèlement

"Je pense aux jeunes joueurs qui arrivent et doivent subir ça" : Caroline Garcia veut alerter sur le cyberharcèlement
Caroline Garcia - Lyon Femmes

La joueuse de tennis lyonnaise a publié ce mercredi un long message sur ses réseaux sociaux.

Caroline Garcia a décidé de tirer la sonnette d’alarme. Dans un message publié sur Instagram et X, la numéro un française de tennis va droit au but en dévoilant plusieurs messages reçues après ses défaites. La dernière remonte à la nuit de mardi à mercredi lors du premier tour de l’US Open.

"Tu devrais penser à te tuer", "J’espère que ta maman va bientôt mourir"… "Voici quelques-uns des messages que j’ai reçus récemment après avoir perdu quelques matchs. Juste quelques-uns. Il y en a des centaines », explique Caroline Garcia. « À 30 ans j’ai des outils et j’ai fait des efforts pour me protéger de cette haine, embraie-t-elle. Mais malgré tout, ce n’est pas acceptable. Je pense aux jeunes joueurs qui arrivent et doivent subir ça, ils ne sont pas pleinement développés en tant qu’êtres humains et pourraient être vraiment affectés par cette haine", poursuit-elle. "Peut-être que vous pouvez penser que ça ne nous fait pas de mal. Mais ça le fait. Nous sommes des humains. Et parfois, quand nous recevons ces messages, nous sommes déjà émotionnellement détruits après une lourde défaite", déplore la Lyonnaise.

"Beaucoup avant moi ont soulevé le sujet. Et pourtant, aucun progrès n’a été fait", dénonce également Caroline Garcia mettant en avant le rôle des sociétés de paris dans ce déferlement de haine. "Les tournois continuent de s’associer à des sociétés de paris (…). L’époque où les marques de cigarettes sponsorisaient les évènements sportifs est révolue depuis longtemps, pourtant nous faisons la promotion de société qui détruisent la vie de centaines de personnes", explique la joueuse qui ne demande cependant pas la fermeture de ces sociétés. "De plus, si quelqu’un décidait de me dire ces choses en public, il pourrait avoir des problèmes juridiques. Alors pourquoi sommes-nous libres de faire ce que nous voulons en ligne ? Ne devrions-nous pas reconsidérer l’anonymat en ligne ?", conclut Caroline Garcia espérant ainsi faire bouger les choses à son niveau.

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