"Je combats le fibrome utérin depuis quelques années, surtout depuis la naissance de ma fille il y a quatre ans et demi." C’est à l’âge de 25 ans qu’Amélie Kingama découvre qu’elle a des fibromes utérins. "Ce sont des tumeurs bénignes, non cancéreuses, qui s’installent sur l’utérus pour toute la vie malheureusement. Ils peuvent provoquer des complications particulièrement en cas de grossesse", explique la mère de famille de 35 ans responsable régionale d’une agence de garde d’enfants.
Les fibromes utérins peuvent être à l’origine de règles abondantes, de troubles urinaires, de violentes douleurs mais aussi de fausses couches tardives et d’accouchements prématurés. "J’ai vécu ma première grossesse avec un certain traumatisme dans le sens où j’étais à la recherche de réponses que je n’avais pas. C’est une pathologie vraiment handicapante et absolument pas maitrisée par le corps médical, et même le corps gynécologique", déplore Amélie Kingama. Aujourd’hui mère de deux enfants, la trentenaire veut parler de son combat contre le fibrome utérin et en faire "un sujet de santé publique".
C’est la raison pour laquelle Amélie Kingama a publié en auto-édition un livre dans lequel elle parle de ses difficultés lors de sa grossesse vécue "avec un certain traumatisme".
"Certains ont pensé que je faisais des caprices de stars. Je fais ça pour aider les femmes qui sont dans la même situation que moi. J’en ai la responsabilité", estime la mère de famille qui espère faire connaitre le fibrome utérin autant que l’endométriose. "C’est vrai que les gens font l’amalgame. La visibilité n’est pas la même. Le défi est aujourd’hui réel et concerne une femme sur quatre en France", conclut Amélie Kingama.
A.D.