"C’est une question de dignité" : la Métropole de Lyon généralise les distributeurs de protections hygiéniques dans les collèges

"C’est une question de dignité" : la Métropole de Lyon généralise les distributeurs de protections hygiéniques dans les collèges
La Métropole de Lyon généralise les distributeurs de protections hygiéniques dans les collèges - Lyon Femmes

"Les adolescentes n’ont plus de charge mentale", se félicite Rania Nakouri, principale du collège de la Tourette à la Croix-Rousse, ce mardi.

Dès la rentrée 2024, le distributeur de protections hygiéniques présent dans cet établissement scolaire sera installé dans 82 collèges publiques de la Métropole de Lyon. Un système qu’il était nécessaire de mettre en place pour Michèle Picard, vice-présidente chargée de la lutte contre les discriminations et de l’égalité femmes-hommes. Au total, 272 000 euros ont été investis par la Métropole pour la phase d’expérimentation et la future installation des distributeurs.

Autonomie et dignité retrouvée

"C’est une question de santé publique et de dignité", rappelle la vice-présidente. Le port de protection de fortune ajoute un stress conséquent à la scolarité des jeunes filles. Au niveau national, Michèle Picard rappelle que près de 7 adolescentes sur 10 ne se sentent pas à l’aise à l’idée de demander un tampon ou une serviette hygiénique auprès de l’infirmière. "Maintenant, les jeunes filles savent qu’au collège, elles auront accès à des protections en libre-service", complète Rania Nakouri. La principale voit deux avantages majeurs à ce dispositif. Il permet de garantir un accès autonome et offre aux jeunes filles en situation de précarité un moyen d’approvisionnement pérenne.

Un choix sain à la portée de toutes

Le choix des protections hygiéniques a aussi fait l’objet d’un long processus de recherche. De plus en plus, tampons et serviettes sont pointés du doigt pour leur composition. Les distributeurs conçus par l’association Marguerite et Cie comportent uniquement des protections périodiques bio et naturelles. "La dernière fois nous n’avions plus de tampons, nous avons contacté la Métropole. Trois jours plus tard, un carton plein nous était livré", explique la principale. Pour ce qui est du réassort, ce sont les agents d’entretien de l’établissement qui remplissent les distributeurs dès qu’il y a manque.

Une sensibilisation au-delà des collèges

La Métropole de Lyon a profité de cette présentation pour rappeler que la collecte de protections menstruelles lancée le 8 mars, se clôture ce mardi. "En 2023, nous avons récolté plus de 40 000 protections. Nous espérons faire tout aussi bien cette année", affirme Michèle Picard. Pour rappel, la collecte en collaboration avec l’association Règles élémentaires redistribuent tous les dons aux associations partenaires comme La Croix Rouge ou encore le Secours Populaire afin de lutter contre la précarité menstruelle.

L.C.

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