Ce sera incontestablement le moment le plus fort de sa saison. Mélina Robert-Michon n’a pas caché cette semaine son impatience à moins de trois mois du coup d’envoi des Jeux Olympiques de Paris. "Les sensations sont vraiment bonnes. Ça commence à me démanger de voir ce que ça peut donner en compétition", a déclaré cette semaine la lanceuse de disque licenciée à Lyon.
Si plusieurs compétitions l’attendent avant ce rendez-vous incontournable, notamment les Interclubs ce dimanche à Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône pour l'ouverture de sa saison estivale, Mélina Robert-Michon a les yeux rivés sur la capitale où elle espère faire aussi bien voire mieux que lors des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016 où elle avait décroché la médaille d’argent. "Une année olympique est toujours une année différente des autres avec toujours plus de sollicitations. Je suis consciente de cette pression et c’est quelque chose que je travaille aussi. Je sais que ça va être très fort", confie l’athlète lyonnaise figurant dans notre palmarès des 24 Lyonnaises qui feront 2024.
La lanceuse de disque pourra compter sur la présence de ses proches lors des JO de Paris, une première qui devrait lui apporter de la force. "C’est bon, ils ont tous des places et un appartement. C’est quelque chose de très important pour moi. Pouvoir enfin partager ça avec eux. Les Jeux sont mon monde depuis plus de 20 ans et j’ai hâte de leur faire découvrir. Je sais que ça va être une belle fête. A moi de me préparer pour que sportivement ça se passe bien", assure Mélina Robert-Michon.
Le rythme d’entrainement justement reste le même qu’une saison normale, soit une trentaine d’heures par semaines entre les lancers et les séances de préparation physique. "Pour moi, les Jeux se préparent sur trois ou quatre ans, et finalement la dernière année n’est pas forcément la plus compliquée. Ce sont des ajustements et des petits réglages", explique celle qui disputera pour la septième fois les Jeux Olympiques.
Le nom de Mélina Robert-Michon revient également avec insistance ces dernières semaines en tant que porte-drapeau de la délégation française. "Je suis au taquet, je suis prête", répond la sportive qui aimerait beaucoup recevoir cet honneur. "C’est quelque chose d’assez exceptionnel et c’est un symbole fort des Jeux." L’intégralité des athlètes de la délégation française auront la charge le 12 juillet de voter et de désigner les élus pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Concernant l’après JO, pas question de parler de retraite dans l’immédiat. "Je suis une droguée en fait. Dès que tu me redonnes une dose de performance, c’est reparti", conclut la discobole lyonnaise.
A.D.