"Ça va faire dix ans que je me prépare à ça." Plus déterminée que jamais avec le sourire toujours aux lèvres, Katia Cortey s’apprête à disputer la finale nationale de l’Oscar des Jeunes Fleuristes avec au bout peut-être un titre qu’elle veut ramener à Lyon où elle travaille.
Direction le 2e arrondissement, et plus précisément la boutique Amarylice située sous l’hôtel Sofitel sur le Quai du Docteur-Gailleton. C’est ici que la jeune fleuriste de 25 ans, originaire de Roanne, a tout appris. "Cette boutique est comme une maison pour moi", nous confie-t-elle sous les yeux fiers de sa patronne, Clémence Osswald. Katia Cortey a notamment fait ici son brevet de maîtrise en art floral et son brevet de maîtrise en apprentissage. La jeune femme est également partie à l’étranger durant un an avec des passages par le Mexique et le Costa Rica "pour acquérir de nouvelles techniques pour revenir plus forte en France".
Sa passion pour les fleurs ? Elle vient de son enfance "comme la plupart des fleuristes je pense". Un professeur lors de son brevet professionnel lui donnera l’envie d’aller encore plus loin avec la découverte de l’art floral. "J’adore les matériaux et les couleurs", explique la fleuriste qui revendique son côté contemporain dans ses créations. "Ce que j’aime c’est casser les codes mais aussi transmettre mon savoir et le valoriser pour une future génération de fleuristes."
L’Oscar des Jeunes Fleuristes est le second concours de sa carrière. Katia Cortey fait partie des dix finalistes ayant réussi à se distinguer lors des présélections dans toute la France en décembre dernier où il fallait se présenter, parler de sa passion et bien sûr proposer différentes photographies de ses réalisations. La dernière phase du concours se déroulera les 18 et 19 mai au Logis de la Chabotterie en Vendée avec plusieurs épreuves et des sujets imposés. "J’ai préféré me laisser du temps pour être prête. Je veux clairement rapporter la coupe à la maison et valoriser la région lyonnaise car je pense qu’on a beaucoup de savoir-faire. Je veux aussi montrer qu’on peut faire autre chose que des bouquets de fleurs", affirme-t-elle.
Au-delà du concours, Katia Cortey veut mettre en lumière un métier qui souffre des pressions écologiques. "La fleur est loin d’être un produit de première nécessité et elle n’est pas durable dans le temps. Je pense que la nouvelle génération va faire perdurer le métier de fleuriste avec une approche différente."
La fleuriste a de beaux projets après le concours avec la création de sa propre société en septembre afin de "proposer des produits novateurs, notamment pour les restaurateurs lyonnais".
A.D.