Comment avez-vous débuté votre carrière, quels sont vos formations et votre parcours ?
Je me souviens de mon tout premier cours de danse comme si c'était hier : j'avais 13 ans, je venais essayer un cours de Modern Jazz dans une petite association d'un petit village champenois. Dès que ma professeur de danse est entrée dans la salle, j'ai su. Ce serait pour la vie. Elle m'a aussi fait découvrir le classique, mais surtout le Hip-Hop, grâce auquel j'ai pu m'expérimenter aux battles et à la scène, de bois ou de bitume, dans notre région et en Île-de-France. Quelques années plus tard, j'ai intégré le Conservatoire Régional de Grenoble où je me suis initiée à la danse contemporaine. Après mon master, et des années de lourdes blessures, je me suis formée à la création chorégraphique et à l'interprétation au sein de la Formation I.D. à Feyzin qui a permis rapidement de me faire repérer et de travailler dans des compagnies de danse Hip-Hop et contemporaine, de théâtre physique et de théâtre, essentiellement en France et en Belgique pour des projets très différents.
Quel est votre rapport à la danse ?
J'ai l'impression d'avoir la même relation avec ma meilleure amie qu'avec la danse. Ce sont mes sœurs. Des repères fondamentaux, qui ont toujours été là et qui seront toujours là quoiqu'il arrive ; celles qui m'accompagnent dans ma vie, qui me rappellent qui je suis, qui m'aident à être qui j'ai vraiment envie d'être, avec toujours beaucoup de bienveillance.
©Julie_Cherki
Vous allez interpréter un duo dans le nouveau spectacle de la Cie de Fakto C’est la vida, pouvez-vous nous le décrire en quelques mots ?
C'est un spectacle plein d'humour et de tendresse, une histoire d'amitié et d'amour entre un homme et une femme, qui traverse le temps, certains moments forts de la vie, qui joue sur de nombreux clichés, qui prend des directions inattendues, souvent absurdes… La dérision est parfaite pour peindre le tourbillon de la vie.
Ce spectacle regroupe de nombreux univers notamment celui de la danse hip-hop, des arts du mime et du geste, avec beaucoup d’humour sur des airs de chansons françaises et espagnoles. Quel en est l’objectif ?
Ce sont les différents outils qui peuplent l'imaginaire de notre chorégraphe Aurélien Kaïro, sublimés par notre metteur en scène Patrice Thibaud. Aurélien et Patrice sont deux grands enfants, deux grands passionnés de l'imaginaire et de l'humour, mais aussi deux grands acharnés du travail. Ils ne cessent de retrousser leurs manches et de mettre leur cœur à l’ouvrage. Ainsi dans ce spectacle, ils ont rassemblé des éléments que je n'avais pas pensé pouvoir aller ensemble. En tant qu'interprète, c'est très excitant et joueur de constamment jongler entre du jeu, de la technique Hip-Hop, du mime, de la manipulation d'objets...
C’est un spectacle destiné à tout le monde, pas seulement aux amateurs de danse ?
Exactement. C'est la Vida a vu le jour durant les confinements avec au départ nulle autre prétention que celle du besoin urgent, pour Aurélien, David et moi, de nous retrouver et de créer – c'était notre petite bulle à nous de créativité, d'émotion et d'humanité, à un moment où le monde en semblait dépourvu, défendu. Et puis on s'est pris au jeu et on a eu envie d'en faire profiter le plus de monde possible. Quand l'intention de départ est si juste, il ne peut qu'en ressortir un spectacle saisissant de sincérité. Dans C'est la Vida, elle se joue dans notre besoin de partir à la rencontre de tous les publics et de leur faire partager notre joie contagieuse.
Vous monterez sur scène le 15 mai au Radiant-Bellevue, quel est votre ressenti à l’approche de cette date à Lyon ?
J'ai hâte ! De jouer dans une si belle et grande salle, tout ce monde réuni pour venir nous voir et rire avec nous... Quel honneur ! Et quelle joie !
Billetterie en ligne.
A.C.