L’Équipe des Lyonnes est un réseau qui vise à défendre la cause des femmes. L’objectif est de proposer des pistes d’actions afin de leur donner plus de place dans le débat public et de se faire entendre, pour pallier les inégalités hommes/femmes. Les Lyonnes abordent des questions portant sur le féminisme, toujours avec un prisme positif et non victimaire.
A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, l’Équipe des Lyonnes a tenu à se rassembler afin de présenter l’évènement qui se tiendra ce vendredi 8 mars au soir.
Un mouvement pour l’émancipation des femmes
L’idée initiale était de créer un collectif pour les femmes en leur permettant d’adopter une posture d’action et de volonté d’accomplir leurs projets. Destiné à tous les projets confondus et pas seulement aux entrepreneuses, “à toutes celles qui ont envie de faire quelque chose“, affirme Alexandra Carraz-Ceselli, la fondatrice du réseau. “On n’est pas là pour se battre contre les hommes, on essaie plutôt de les embarquer avec nous“ , ajoute-t-elle. En effet, l’Équipe des Lyonnes rassemble une communauté de plus de 2500 membres, hommes et femmes confondus.
Des visions diverses mais des convictions communes
Le réseau ne cesse de s’agrandir et est composé de femmes de divers horizons, avec des carrières professionnelles toutes très différentes : cheffes d’entreprise, avocates, chercheuses etc… Alors à chacune ses expériences de vie et ses visions sur le féminisme. Pour certaines, il y a une connotation négative derrière le terme, pour d’autres ce mot a beaucoup de sens depuis des années. La fondatrice de l’Équipe des Lyonnes affirme : “On n’est pas un club de vacances et de copines et les avis divergent“. Éloise Giraud accompagne L’Équipe des Lyonnes dans sa politique d’adhésions et d’animation de ses membres. Pour elle, rejoindre l’Équipe des Lyonnes n’était pas une évidence : “je n’étais pas féministe plus jeune mais en discutant avec Alexandra beaucoup de choses sont remontées (…) la chose qui m’a fait m’engager avec Alexandra c’est qu’il faut qu’on continue le combat pour nos enfants“.
“En 2024 les femmes ont besoin de confiance et non pas de compétences “
L’Équipe des Lyonnes n’est pas un réseau de business, mais réseau d’entraide. Le Livre Blanc annuel a pour but de mettre les compétences des unes au profit des autres et de mettre en avant les parcours, les capacités à bouger les lignes etc… Il consiste à prodiguer des conseils pour que les femmes soient le moteur de leur existence, en proposant d’apporter des réponses et de solutions concrètes. L’Équipe des Lyonnes dénonce que dans certains domaines, la place des femmes n’a pas assez évolué. Aussi elle affirme que le manque d’estime de soi est un frein immense à leur émancipation. “En 2024 les femmes ont besoin de confiance et non pas de compétences “, dit une des membres des Lyonnes.
Le Livre Blanc des Lyonnes est envoyé à l’ensemble des représentants des pouvoirs publics français, passant du Président de la République au Maire de Lyon, ainsi qu’à la Présidente de l’Assemblée Nationale, la Première Dame, le Président du Sénat, les sénateurs et députés du Rhône etc… “L’an dernier nous avions reçu des réponses de tous, quasiment (…) la Présidente de l’Assemblée Nationale avait d’ailleurs répondu avec courrier très précis“, explique Alexandra Carraz-Ceselli. En revanche, les absents étaient davantage les acteurs locaux.
Des intervenants engagés
L’évènement de ce vendredi soir rassemblera plus de 200 participants, basé sur le questionnement suivant : “Quelle place pour le féminisme en 2024 ? “.
Au programme, une séquence sur le droit international des femmes en Afghanistan, en Iran, en Israël etc… accompagné d’un bilan de la situation internationale des femmes avec des experts.
Sylvie Cozzolino, grand reporter pour ARTE basée en Afghanistan actuellement, adressera un message vidéo depuis là-bas. Elle milite pour le droit des femmes et a créé une association pour qu’elles puissent travailler.
Sera également présent Azim Naim, réfugié politique en France, il est un ancien résistant aux côtés du commandant Massoud. Il a monté plusieurs écoles clandestines et associations, pour que les filles aient accès à l’éducation.
Aussi, Johana Kupfer, avocate du barreau de Paris et d’Israël, spécialiste de droit pénal et de défense, reviendra sur les nombreux viols commis après les attaques Hamas.
Une table ronde sera organisée, abordant le sujet des réseaux féminins.
E.M.