Noémie de Lattre : "Je ne suis pas là pour taper sur les doigts des gens"

Noémie de Lattre : "Je ne suis pas là pour taper sur les doigts des gens"
Noémie de Lattre - DR

La comédienne et humoriste sera sur la scène de la Bourse du Travail le mercredi 13 mars afin de présenter aux Lyonnais son dernier spectacle intitulé L’harmonie des genres. Après Féministe pour Homme, nommé aux Molières en 2020, il est toujours question dans ce nouveau show de féminisme mais pas seulement. Rencontre avec Noémie de Lattre.

Dans ce nouveau spectacle, vous parlez des relations entre les femmes et les hommes. Un sujet qui ne cesse de faire l’actualité. C’est justement tout ce qu’on entend qui vous inspire ?

L’actualité rejoint mes préoccupations mais ça fait un bout de temps que je me pose ces questions-là. Quelques années après #MeToo, on a compris qu’il fallait être féministe et chercher l’égalité mais comment est-ce qu’on fait concrètement pour déprogrammer des siècles et des siècles de relations hommes-femmes genrées et stéréotypées ? Je suis ravie que l’actualité s’empare enfin de ces sujets qui me passionnent depuis plusieurs années.

Que promettez-vous aux spectateurs ?

Je promets de se poser des questions. Je ne promets par contre pas d’y répondre parce que je n’ai pas cette prétention, et puis de toute façon je pense que c’est à chacun et à chacune de faire son parcours. Je promets de passer un super moment en ressentant les vibrations de la sororité, de la solidarité entre les hommes et les femmes, les vibrations du rock et de l’humour. Sortir de là en étant éclairé sur certains endroits, en se posant certaines questions et en essayant d’aller plus loin ensuite avec soi-même, ses amitiés, sa relation à l’amour …

Quels sont les messages que vous voulez faire passer ? Qu’il est possible de s’entendre entre hommes et femmes ? Il y a une égalité qui existe ?

C’est exactement ça ! Bien sûr que c’est possible. Il suffit de le vouloir et pour l’instant on ne le veut pas vraiment. Les gouvernements successifs, les gens au pouvoir et les intellectuels n’ont pas cette volonté de transmettre ce message-là. Il y a cette peur que l’on soit tous pareils, qu’il n’y ait plus de genres, de culture, d’histoire… Ce que je défends c’est qu’on peut être à égalité et toujours avoir la galanterie, la séduction, l’amour, l’humour, le sexe… Tout va bien se passer quoi !

Faire passer des messages avec humour ça marche mieux ?

Je ne suis pas là pour taper sur les doigts des gens. Personne n’est parfait. On fait ce qu’on peut. Je suis juste là pour essayer d’allumer des lumières de conscience. L’humour est d’abord le meilleur moyen et celui que je maitrise le mieux.

Vous êtes une artiste féministe. Pour vous ça veut dire quoi aujourd’hui ?

Ça veut dire qu’effectivement je m’empare de tous les sujets d’actualité, de la politique, de la philosophie, de la société mais par le prisme de l’égalité entre les genres. Ce serait l’idée de ne jamais perdre de vue ce prisme-là.

Propos recueillis par A.D.

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