Tels furent les mots du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, à l’issue du vote du Sénat ce mercredi soir en faveur de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Les sénateurs ont voté pour l’inscription d’une « liberté garantie » par 267 voix pour et 50 voix contre.
Une étape cruciale vient d’être franchie pour le texte porté par le gouvernement. Le président Emmanuel Macron a d’ailleurs immédiatement réagi dans la soirée. "Je me suis engagé à rendre irréversible la liberté des femmes de recourir à l’IVG en l’inscrivant dans la Constitution. Après l’Assemblée nationale, le Sénat fait un pas décisif dont je me félicite. Pour le vote final, je convoquerai le Parlement en Congrès le 4 mars", a déclaré le chef de l'État sur son compte X (anciennement Twitter).
Le rendez-vous est donc désormais donné ce lundi à Versailles. Pour une adoption définitive du texte dans la Constitution, il faudra une majorité des trois cinquièmes lors de ce nouveau vote qui interviendra à quelques jours du 8 mars, journée internationale du droit des femmes. A noter que la dernière révision constitutionnelle remonte à 2008.
A Lyon, de nombreux élus ont fait part de leur satisfaction suite au vote du Sénat. "Cette mesure permettra de protéger ce droit acquis durement et qui voit son application être mise en danger dans d’autres démocraties", a notamment commenté le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard. La député écologiste Marie-Charlotte Garin a de son côté republié la photo de la sénatrice Mélanie Vogel, ayant été l'une des premières élues à défendre l'inscription de l'IVG dans la Constitution.