Le Sénat examinait ce jeudi une proposition de loi concernant la mise en place d’un congé menstruel en cas de règles douloureuses. Porté par le groupe socialiste, le texte proposait un arrêt de deux jours par mois au maximum, sans délai de carence, avec un certificat médicat valable pour un an. Il a finalement été rejeté par 206 voix contre 117.
"Nous avons perdu l’occasion non pas d’être en avance, mais d’accompagner l’évolution de la société. C’est regrettable pour le Sénat et pour les femmes qui devront encore attendre", a déploré la sénatrice Laurence Rossignol.
L’exécutif et la droite ont notamment pointé du doigt des "effets secondaires non désirés", une atteinte à "l’intimité de la personne", un coût trop élevé pour la Sécurité sociale ou encore un "risque de discrimination à l’embauche".
Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a toutefois laissé la porte ouverte à la discussion sur le sujet afin de "continuer à briser les tabous".
Le congé menstruel est officiellement en vigueur dans plusieurs pays, notamment en Espagne, au Japon ou encore en Indonésie. A Lyon, la Métropole expérimente le congé menstruel depuis le 1er octobre dernier. Il est accordé sur présentation d’un certificat médical établi par un gynécologue ou un médecin traitant.