Lyon : les HCL ouvrent 3 hôpitaux de jour pour traiter l’endométriose

Lyon : les HCL ouvrent 3 hôpitaux de jour pour traiter l’endométriose
Les HCL ouvrent 3 hôpitaux de jour pour traiter l’endométriose - Lyon Femmes

Cette maladie touche 10% des femmes en âge de procréer.

Alors qu’il y a encore quelques années cette maladie n’était que peu connue, l’endométriose est aujourd’hui de plus en plus médiatisée. Cette pathologie qui expulse l’endomètre de l’utérus, créant des lésions, n’a pas encore trouvé son remède miracle mais les Hospices Civils de Lyon prennent le pas.

Même si récemment le test salivaire a fait ses preuves sur son efficacité (95%), pour le moment aucune solution radicale n’existe encore, ce qui posent deux grandes problématiques aux médecins. La maladie crée des lésions à plusieurs endroits différents qui peuvent parfois s’associer mais les douleurs ne sont pas forcément corrélées à ces dernières. Une patiente ayant beaucoup de lésions n’aura pas forcément plus mal qu’une patiente en ayant que très peu. Le traitement est donc pour l’instant hormonal ce qui ne convient pas à tout le monde de la même façon.

L’hôpital Femme Mère Enfant, l’hôpital de la Croix-Rousse et l’hôpital Lyon Sud ont crée une unité de temps et de lieux pour rassembler toutes les expertises nécessaires à la maladie. L’homogénéisation et l’harmonisation des pratiques permettront d’obtenir un compte rendu plus précis et rapide.

Durant une journée, la patiente aura 5 rendez-vous nécessaires au traitement : diagnostic chirurgical, anesthésie, gynécologie médical, paramédical et fertilité. A la fin, la patiente recevra une synthèse avec le plan d’action prévu par l’ensemble des médecins vus.

Ouvert en novembre dernier, l’hôpital de jour accueille pour le moment 3 à 4 patientes par semaine et par site et vise les 6 à 8 patientes. Si ces chiffres paraissent minimes pour le nombre de cas total, c’est qu’aucune formation pour traiter l’endométriose n’existe et l’optimisation des journées est compliquée.

Au final, les patientes gagnent minimum 6 mois en ayant tous les rendez-vous répartis sur une journée, ce qui les encouragent vivement à ne pas abandonner les procédures.
Charles-André Philip praticien hospitalier du service de gynécologie-obstétrique de l’Hôpital Femme Mère Enfant, explique que ce nouveau dispositif est là pour "offrir aux patientes une prise en charge multidisciplinaire d’expertise sur un lieu unique, sur une journée unique au plus proche d’elle qui lui permettent de ne pas perdre du temps pour le diagnostic, ne pas perdre du temps pour son projet parentale, ne pas perdre de temps pour avoir accès à la chirurgie".

L’endométriose "impacte tout"

Lauriane 25 ans, est atteinte d’endométriose et est prise en charge par l’hôpital de jour de Bron. Elle explique avoir toujours eu des douleurs intenses durant ses règles mais que depuis un an et demi elle ressent comme des douleurs d’accouchement. Elle s’est renseignée de son côté et a pu avoir un traitement, mais celui-ci ne lui correspondait pas. La jeune femme a alors tout abandonné jusqu’au jour où les douleurs ont été trop importantes. Admise au site de l’hôpital Femme Mère Enfant, Lauriane espère "avoir des solutions pour mieux vivre avec parce que dans tous les cas elle est là mais au moins pour que ça n’impacte pas ma vie sociale, le travail, parce que là ça impacte tout".

Derrière ces 3 sites, ce sont tout de même une centaine de médecins, spécialistes, infirmières, secrétaires et tant d’autres qui travaillent à la rapidité et à la qualité de prise en charge. A noter que les 3 sites sont également des lieux de recherche de traitement pour la maladie.

L.B.

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