"Afin de préserver son activité future, face à une dette d’exploitation principalement générée lors de la période Covid, Maison Lejaby a demandé au tribunal de commerce sa mise en redressement judiciaire", a affirmé Thierry Le Guénic, à la tête de l’entreprise.
Fondée dans les années 1930, Maison Lejaby compte aujourd’hui 55 salariés, dont 30 employés dispersés entre les deux boutiques siégeant à Paris et à Lyon. Il est aussi possible de trouver des corners de la marque aux Galeries Lafayette et au Bon Marché.
Son actionnaire s’est exprimé dans un communiqué interne (selon l’AFP) sans évoquer de suppressions de postes, mais s’est engagé à fournir un soutien financier. En revanche, Olivier David, secrétaire du CSE (comité social et économique) et représentant CFDT de l’enseigne, a mentionné l’hypothèse suivante : "à l’heure actuelle, il n’y a pas de suppressions de postes annoncées, on reste cependant vigilant sur la question des emplois et des salaires."
L’homme d’affaires souhaite exploiter cette période de redressement judiciaire pour pouvoir "accélérer les transformations engagées vers une montée en gamme" et permettre "une plus grande présence à l’international et sur le digital". Il évoque également une activité normale pour les prochains mois.
Des difficultés traversées
Créée il y a plus de 90 ans, la marque a déjà connu des épisodes sombres. L’entreprise a été liquidée en 2011, suscitant une forte émotion et la création de la coopérative des Atelières, composée d’ex-salariés. L’ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg avait d’ailleurs contribué au financement de cette coopérative en 2012. Elle a été liquidée à son tour en 2015.
Depuis 2012, les repreneurs n’ont cessé de changer et c’est en 2019 que Thierry Le Guénic et Stéphane Collaert ont repris la main.
Thierry Le Guénic ne semble pas avoir le vent en poupe ces derniers temps, puisqu’il avait acquis Habitat, une enseigne d’ameublement, liquidée le 28 décembre dernier. En espérant qu’un autre sort soit réservé à Maison Lejaby.