Un show particulier à l’occasion des 35 ans de carrière de Liane Foly qui sera sur la scène de la salle Edouard Herriot au Palais de la Mutualité dans le 3e arrondissement de Lyon le 6 janvier prochain. Rencontre.
Vous voilà de retour avec un tout nouveau one-woman show. Toujours autant de plaisir à monter sur scène ?
La scène est ma maison, mon Refuge de bonheur. En effet, ce nouveau spectacle clôture la trilogie tant rêvée où je mêle, humour, comédie, chant, imitation. À la différence des deux autres, celui-ci est plus intime. Je retrace des moments forts de ma vie et justement de tout ce qui m’a donné l’envie de monter sur scène. Ce spectacle est interactif. Le public est concerné du début jusqu’à la fin, il participe et j’aime beaucoup improviser aussi avec lui. C’est un bonheur au bout de 35 ans de carrière, de se rendre compte avec le temps que le public est encore toujours présent. Cela me touche particulièrement 35 ans c’est beau, quand je regarde en arrière, Oui je suis fière de mon parcours, et ça me permet de rencontrer plusieurs générations. J’ai une profonde gratitude pour le public qui me suit depuis des années, m’apporte tant d’amour, de réconfort et surtout l’énergie de continuer à faire mon métier.
Après "La Folle parenthèse" et "La Folle part en cure", que réserve "La Folle repart en thèse" au public ?
C’est un hommage aussi à mes parents car ils m’ont donné cette passion de la musique mais aussi de la scène du music-hall. Je retrace les années dans l’Orchestre de mon père. J’étais une petite fille. L’Orchestre de mon père a été très formateur et ensuite on apprend la vie ; j’ai voyagé très jeune, j’ai rencontré beaucoup de gens, ça s’appelle l’expérience du genre humain et cela est très précieux.
Quels messages voulez-vous faire passer ?
Ce show est un pur divertissement où je suis chaque soir très complice avec la salle et les gens me le rendent vraiment bien. Le 16 décembre prochain, j’aurai 61 ans. J’aime donc transmettre des émotions que ce soit du rire, des larmes, de l’amusement, de la curiosité. J’aime aussi surprendre le public en ayant toujours des nouveaux projets et pour moi-même aussi me lancer des challenges, j’aime ça, quand on est artiste, on a la chance de pouvoir communiquer une joie de vivre, de l’espoir, des vraies valeurs d’égalité de fraternité et de liberté. Il est vrai que dès que le rideau s’ouvre, le public plonge dans une communion immédiate et bienveillante, c’est ça qui me plaît quand on est tous dans une salle de spectacle, il n’y a plus de différence entre les êtres. La musique est pour moi le seul langage universel de l’amour, je ne pourrai pas vivre sans elle et le rire aussi, ce sont mes deux plus fidèles compagnons de vie.
Chanteuse et humoriste. Avez-vous une préférence ou les deux ne peuvent désormais pas aller l’un sans l’autre ?
Pourquoi devrais-je choisir ? Parce que oui je vous l’accorde ce n’est pas dans notre culture l’entertainment c’est anglo-saxon c’est plus américain. Il est vrai que j’ai eu de forts modèles comme Shirley MacLaine, Liza Minnelli, Barbra Streisand, Julie Andrews, Audrey Hepburn très jeune, j’ai été biberonnée aux comédies musicales. J’allais d’ailleurs dans une école de comédie musicale, vers la place des Terreaux à Lyon, les studios Walker. Je suis tombée dedans très jeune donc j’envisage toujours de mixer ces différentes disciplines et cela me convient parfaitement. Je peux dire que le public a totalement adhéré, a suivi et approuvé mes choix de carrière. On m’appelle le couteau suisse. C’est sûrement parce que je suis née dans une droguerie, mais pas n’importe laquelle : la droguerie du sourire, derrière les voûtes de Perrache !
On vous attend à Lyon le 6 janvier. C’est toujours particulier de jouer dans la ville de votre naissance ? Quels liens gardez-vous d’ailleurs avec Lyon ?
Évidemment, je suis toujours très heureuse et très émue de retourner dans ma ville natale à Lyon, mais cela ne fait aucune différence quant à l’implication, la concentration que demande mon spectacle. Lyon est une ville magnifique avec le temps, elle a évolué magistralement, bien sûr, je suis attachée à cette ville par une douce nostalgie heureuse d’une enfance et d’une adolescence, qui ont construit la femme que je suis devenue. Donc je vous donne Rdv bien sûr, le 6 janvier avec les Lyonnais, ce sera un immense bonheur de vous retrouver.
Propos recueillis par A.D.