Quand on entre dans l’atelier-boutique 6E, qui réunit des artisans engagés et inspirés, l’œil est tout de suite attiré par le premier stand face à l’entrée, à l’aura lumineuse violette et à la déco vintage : aux Patines de Francette, on redonne vie à vos objets en cuir. Votre paire de bottines préférée est abimée ? Pas de soucis, Boris les chouchoutera, pour leur redonner leur brillant d’antan. Teinture, personnalisation, entretien, coloration : tout est possible chez les patines de Francette.
Puis, dans l’atelier principal, où une grande fresque surplombe les ateliers des deux autres artisans permanents, la magie continue : Les Réparables et Mode Estime refont le monde à leur façon. Le premier réparera sans soucis vos vêtements favori, le plus discrètement et efficacement possible, via leur site internet. Pas de customisation ou d’upcycling, ici on répare le plus discrètement possible pour ne pas dénaturer la pièce. Avec la nouvelle réforme pour la réparation, vous pouvez même obtenir une réduction, qui sera compensée à l’artisan par l’Etat.
Mode Estime, de son côté, est une association qui intègre les personnes touchées par un handicap au monde de la couture : l’atelier pratique la réinsertion professionnelle, et les vêtements sont conçus sur-mesure pour chaque personne souffrant d’un handicap particulier. Le but : récupérer des vêtements de fin de stock ou sous forme de dons, pour les réhabiliter selon les besoins de chaque personne handicapée, qui ne peuvent pas se vêtir avec les marques de prêt-à-porter classiques.
De l’autre côté de l’atelier, on découvre un échantillonnage de créateurs, à la personnalité aussi chatoyante que leurs créations. Stéphanie de l’amour te va si bien imprime les récoltes de ses cueillettes sur de délicats tissus de soie, coton, lin ou viscose pour créer de jolies pièces uniques, tandis qu’Aude a créé Soshoo pour (enfin !) pouvoir réunir confort et élégance en une seule paire de chaussures, en plastique recyclé et tricoté en 3D, pour nos working girls.
L’œil est immédiatement attiré par les tissus colorés de My Dress Made, mais aussi par les pétillantes bananes en tissus recyclés de Joyeux Bordel, suspendues aux quatre coins de l’atelier. Mais on retrouve également les vêtements pour enfants de Bazélie (craquants), les pièces vintages customisées par des "artistes du fripier" Moitié-Moitié, et finalement les délicats bijoux des Ateliers Kaamos, entre dentelle et tissu.
Tous ces artisans sont réunis autour du même projet lancé par Camille Marion-Vigne, fondatrice de Maison Ma Bille : le projet "Hacker Textile". Repenser l’industrie du textile autrement, porter des vêtements pensés, étudiés, respectueux de l’environnement ou produits localement, selon Camille "Ici, tout le monde veut changer le monde à sa façon".
Un endroit insolite, niché au cœur de la Presqu’île, où vous trouverez (sans aucun doute) vos plus beaux cadeaux de Noël.
A.V.