C’est l’objectif d’Agemetra, un service de prévention et de santé au travail interentreprises qui intervient sur la Métropole lyonnaise et qui met en place pour la toute première fois en France une filière spécifique.
Et c’est à Lyon, au centre médical d’Ainay dans le 2ème que cette action vient de débuter, avec un site pilote. Cette nouvelle filière spécifique en médecine du travail pourra ensuite être étendue aux 18 autres centres Agemetra.
L’endométriose, une maladie qui touche une femme sur dix selon le Docteur Philippe Campana, médecin collaborateur en prévention et santé au travail :
"C’est une maladie qui est beaucoup plus fréquente que ce que l’on imaginait au début. Elle a des formes extrêmement variées qui complique les diagnostics. Cette maladie correspond à la présence de cellules de l’endomètre à des endroits qui ne sont pas physiologiques. On peut les retrouver ailleurs, au niveau des trompes, de la cavité péritonéale, au contact d’autres organes et c’est à l’origine le plus souvent de douleurs, de troubles de la conception, et de symptômes extrêmement variés".
Les douleurs apparaissent souvent au moment des règles : "On note qu’il y a très fréquemment des douleurs qui sont liées aux règles, et qui sont d’intensité inhabituelle. En en parlant avec son médecin traitant ou son gynécologue, on peut déjà avoir une bonne idée" précise le Dr Campana.
Ainsi, le diagnostic passe d’abord par une série de questions. "On réalise ensuite une échographie, cette dernière nous permet le plus souvent de faire le diagnostic. Si besoin, on peut aussi faire des IRM" amenant à un diagnostic de certitude positif ou négatif.
Ce dispositif d’aide au dépistage mis en place en médecine du travail vise à faciliter les démarches pour les femmes atteintes d’endométriose. "On n’est pas dans l’optique d’être un contrôleur de la santé de la personne. Au contraire, vérifie que l’emploi que va exercer la salariée ne va pas lui porter préjudice. Si on peut apporter de l’aide on le fait, avec des préconisations : que le bureau de la salariée soit localisé près des toilettes, qu’il puisse y avoir du télétravail en période de règles, on peut faire tout ça sans dévoiler le secret médical. Sur les transports, des horaires décalés".
S’en suit également en cas de formes graves de la maladie des discussions avec les médecins et le gynécologue, "afin que la vie professionnelle et par conséquence la vie personnelle de la patiente soit beaucoup moins impactée".