La France ne devrait pas rejoindre la liste des pays ayant instauré un congé menstruel. Un rapport sénatorial a en effet écarté cette semaine sa mise en place. "L’instauration d’un dispositif large pour "règles douloureuses" ne se justifie pas si une pathologie invalidante n’y est pas associée", peut-on lire.
"En tout état de cause, pour ce type de pathologies, la réponse relève d’une réelle prise en charge thérapeutique plutôt que de la mise en place d’un "congé"", assure le rapport écrit par les sénatrices Laurence Cohen (PCF), Annick Jacquemet (UDI), Marie-Pierre Richer (LR) et Laurence Rossignol (PS).
Si aucun accord n’a été trouvé entre les élues sur le congé menstruel, toutes ont en revanche estimé que l’endométriose (touchant entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en France) devait être intégrée à la liste des affections de longue durée avec au bout la suppression du délai de carence lié aux arrêts maladies.
Ce sont en tout 23 recommandations qui sont faites dans ce rapport. "Les politiques publiques de prévention et de réparation des risques professionnels ont d’abord été pensées pour des travailleurs masculins et les risques liés aux métiers masculins", conclut le rapport en synthèse qui souligne également que les femmes "sont majoritairement exposées à des risques invisibles et silencieux, liés à une usure physique et psychique".