C'est émue que la professionnelle du son Katia Boutin, primée aux César pour le film Annette, retourne dans son lycée d’origine, le lycée Assomption-Bellevue à Lyon La Mulatière. Elle s’y rend pour parler de son métier à la nouvelle génération qui se tient devant elle ce vendredi matin.
Cette rencontre a été organisée dans le cadre du dispositif Un Artiste à l’Ecole allié à l’Académie des Césars depuis l’année dernière. Créé depuis, 2012, il a pour objectif d’organiser ces moments de partage entre des artistes et les jeunes de leurs anciens lycées. "L’objectif est de découvrir des métiers, des parcours scolaires et, peut-être, encourager des vocations", explique l’association dans un communiqué.
C’est ainsi que Katia Boutin se retrouve face à l’énergie dynamique des secondes du Lycée Assomption-Bellevue. "Avez-vous vu des stars ?", s’empresse de demander l’un d’entre eux, "Quel est le plus grand film pour lequel vous avez travaillé ?", questionne un autre. La fascination était au rendez-vous.
Après cette approche très spontanée, la question complexe de l’orientation revient sur le devant de la scène. « Le plus important, c’est de vous écouter, de travailler pour ce qui vous fait vibrer » dit Katia Boutin avec bienveillance. Elle ajoute, "Je suis partie en bac scientifique pour la physique, c’est important dans le son mais je n’aimais pas ça. Tout ce que vous apprenez est utile, tous mes cours m’ont apporté quelque chose".
Le métier de monteur paroles a pu être découvert par les lycéens grâce à la professionnelle qui est dans le milieu depuis 1997. Elle leur a notamment expliqué comment se construit une bande son de film de cinéma, qui sont les différents intervenants... Ceux qui rêvent de travailler dans cette industrie ont pu la questionner pendant près de 2 heures et parfois même, échanger un numéro de téléphone...
L’Académie des Césars pousse le levier de la transmission depuis la Covid-19 et surtout depuis le passage du réalisateur Éric Toledano à la présidence entre 2020 et 2022. Ce dernier avait participé à l’édition Un Artiste à l’École de 2018. "Il a trouvé ce dispositif génial et, en tant que président, il a expliqué aux lauréats que ce prix impliquait un devoir de transmission", affirme Louise Devaux, coordinatrice de projets pour Un Artiste à l’École.
Pour cette 11ᵉ édition, 11 rencontres ont pu avoir lieu avec des lauréats et ces jeunes qui s’apprêtent à entamer la construction de leur carrière.
M.P.