C’est un peu par hasard (ou peut-être un signe du destin comme elle aime le penser) que Claire Bleton Martin, docteure en sciences de l’éducation, découvre lors d’un voyage au Danemark il y a maintenant 8 ans le concept des Hojskole. Derrière ce terme signifiant "Haute école" : un programme permettant aux étudiants de découvrir et de renforcer leurs compétences.
Claire Bleton Martin n’hésite pas longtemps et décide de tester ce programme en France. "Il semblait répondre à beaucoup d’interrogations des jeunes croisés tout au long de mon parcours professionnel. Je me sentais une responsabilité de dédramatiser un peu cette charnière entre la fin du secondaire et le moment où ils sont vraiment adultes où le poids du stress est énorme", explique-t-elle. "Il consiste à laisser du temps aux jeunes en fin de parcours secondaire pour réfléchir à la suite de leur parcours aussi bien professionnellement mais aussi personnellement", ajoute Claire Bleton Martin.
L’Année Lumière voit finalement le jour en 2019 avec une première promo d’une vingtaine de jeunes. Aujourd’hui, ce sont près de 200 jeunes, âgés de 16 à 25 ans, qui ont été accompagnés une année ou un semestre avec des ateliers collectifs sur l’orientation, la confiance en soi, l’éloquence mais aussi des immersions professionnelles et un coaching individuel. "Ce sont eux les pilotes de leur vie et nous sommes là pour leur proposer toute une série d’ateliers et de projets pour leur permettre à la fois d’explorer, de rencontrer des gens, d’ouvrir un peu leurs horizons et puis de savoir faire des choix éclairés", insiste la docteure en sciences de l’éducation. Un voyage vient également conclure la fin de l’année.
"Nous ne sommes pas du tout une école alternative. L’idée n’est pas de faire mieux là où des collègues auraient échoué. C’est une année complémentaire, une année pour se poser, pour rebondir", insiste Claire Bleton Martin. La plupart des jeunes repart d’ailleurs sur des études ou une formation.
Les inscriptions pour la prochaine Année Lumière sont actuellement ouvertes. "Le seul pré-requis est d’avoir envie de prendre les choses à bras le corps et de s’engager pour faire bouger son projet", insiste la fondatrice de l’association qui entend bien aider encore plus de jeunes à se trouver face au stress de l’avenir.
A.D.