Les Français pourront-ils regarder à la télévision les rencontres de l’équipe de France féminine de football à l’occasion de la Coupe du monde cet été ? La question se pose à moins de trois mois du début de la compétition. La faute aux diffuseurs trop peu nombreux selon Gianni Infantino, le président de la FIFA (Fédération internationale de football association). Il l’a d’ailleurs fait savoir en ce début de semaine par le biais d’un communiqué de presse.
"Les offres des diffuseurs, principalement dans les 5 grands pays européens, sont toujours très décevantes et tout simplement inacceptables", écrit Gianni Infantino. "Nous avons l’obligation morale et juridique de ne pas sous-estimer la valeur de la Coupe du monde féminine", ajoute-t-il appelant les diffuseurs à payer un "prix équitable" dans le but d’assurer "une juste rémunération du football féminin".
"Les chiffres d’audience de la Coupe du monde de football féminine représentent 50 à 60 % de ceux de la Coupe du monde de football masculin, mais les offres des diffuseurs dans les cinq grands pays européens pour la Coupe du monde de football féminine sont de 20 à 100 (!) fois inférieures à celles de la Coupe du monde masculine", poursuit le président de la FIFA qui pointe du doigt l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie mais également la France.
"Concrètement, quand les diffuseurs payent 100 à 200 millions d’euros pour la Coupe du monde masculine, ils proposent seulement 1 à 10 millions pour la compétition féminine. C’est une gifle pour toutes les grandes joueuses et toutes les femmes du monde", déplore Gianni Infantino qui fait planer la menace de ne pas diffuser le Mondial de foot dans les cinq pays concernés en cas d’offres jugées insuffisantes. Il appelle par conséquent à "une rémunération juste du football féminin. Les femmes le méritent. C’est aussi simple que cela."
L’équipe de France féminine de foot, dont Hervé Renard a repris la tête après le limogeage de Corinne Diacre, doit affronter lors de ses matchs de poule la Jamaïque, le Brésil et le Panama.