"Apporter des sourires autour de moi". Telle était la motivation de Diane Sevrin a quitté son poste d’ingénieure télécoms pour devenir photographe. "J’ai perdu le sens de mon travail. J’avais besoin d’avoir un impact autour de moi", raconte-t-elle.
Désormais photographe, Diane Sevrin mise "sur l’authenticité" dans ce nouveau métier qui la passionne. Elle a par ailleurs décidé chaque année de réaliser un projet personnel lui tenant à cœur. Après les émotions, la portraitiste a choisi les entrepreneuses pour 2023. "Je me suis rendue compte que le monde de l’entreprenariat était très masculin. J’ai eu envie de mettre en lumière des femmes entrepreneuses", explique-t-elle.
Féministe dans l’âme, la photographe veut également "inspirer les entrepreneuses de demain". "Je trouve qu’en tant que femmes, nous avons tendance à nous mettre des freins nous-mêmes".
Une photo d’une entrepreneuse sera donc publiée chaque semaine, d’où le nom du projet : "52 femmes entrepreneuses". "Je ne cherche pas forcément à faire sourire. Je cherche à ce qu’elles soient réalistes", précise Diane Sevrin.
Les premières semaines ont permis de mettre en avant des profils de tous les horizons. "Je ne vais pas me cantonner qu’à Lyon. Je cherche à faire une cartographie d’entreprenariat, donc je veux des femmes qui soient dans différents secteurs. Idéalement, j’aimerais bien aller photographier une PDG du CAC 40".
La séance se déroule toujours de la même manière. Diane Sevrin insiste pour échanger en toute simplicité avec son modèle pendant près d’une heure. "Je lui demande le lieu qui représente son aventure entrepreneuriale. Je veux que la photo raconte l’histoire", commente-t-elle dans un sourire.
"Il y a un truc qui est génial dans ce projet aussi : les femmes que je photographie me mettent souvent en lien avec d’autres femmes. J’aime bien ce côté sororité", continue-t-elle. Immortaliser pour inspirer ? Le message est passé !
A.D.