"Demandez Angela" : un dispositif pour protéger les victimes de harcèlement de rue à Lyon

"Demandez Angela" : un dispositif pour protéger les victimes de harcèlement de rue à Lyon
La maire du 7e arrondissement, Fanny Dubot, à la rencontre des commerçants ce vendredi - Lyon Femmes

Ce dispositif, lancé au début de l’été dernier, vise à former les commerçants du 7ème arrondissement pour qu’ils puissent accueillir au mieux des personnes victimes de harcèlement de rue.

Grâce à un autocollant "Angela" collé sur la vitrine des commerçants formés, les victimes savent qu’elles seront accueillies de manière appropriée si elles se sentent en danger.

En cette journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la maire du 7ème arrondissement Fanny Dubot et son équipe se sont donnés rendez-vous place Jean-Jaurès pour tracter auprès des passants et des commerçants. "Nous avons envie d’un arrondissement où tout le monde peut se promener tranquillement. Donc on met toutes nos forces vers la sensibilisation du public et des commerçants pour faire découvrir ce système", confie la maire écologiste.

Avec déjà 29 commerces formés, la mairie compte en avoir une cinquantaine d’ici la fin de l’année. Les commerçants sont formés durant 2 heures par le Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF). Ils y apprennent comment réagir lorsqu’une victime de harcèlement rentre dans leur magasin. Et la mairie ne vise pas qu’un seul type de commerces. Auto-école, café, animalerie, bar-tabac et bien d’autres participent volontiers au dispositif.

Des commerçants conquis

Lors de leur tour de quartier, l’élue et son équipe ont fait le tour de commerces déjà sensibilisés pour avoir leur retour, mais ont aussi essayé d’en convaincre de nouveaux. Fabrice Olivo, gérant de l’animalerie "Jack et Dolly" non loin du parc Jules Gesde, est déjà membre du dispositif depuis cet été. "J’ai une femme, une fille et une petite-fille, alors c’est vrai que forcément, si je peux aider des femmes qui se sentiraient en danger, je le fais naturellement", explique-t-il. S’il n’a pas encore été confronté au problème, il se sent prêt à savoir comment réagir.

Même son de cloche du côté du café Okara et de ses deux gérantes Laura et Emily : "Etant donné que nous sommes deux femmes, cela nous touche. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui connaissent ce dispositif, donc on essaie de faire de la sensibilisation à notre échelle aussi", explique Emily, qui a rejoint "Angela" également au début de l’été.

Louise, gérante du Louisana Coffee Shop, n’était pas encore adhérente mais en avait entendu parler. "C’est une très bonne chose et c’est une démarche plus simple que d’aller au commissariat. Et en plus, d’avoir une formation, cela permet d’éviter de mal se positionner face à une victime", confie-t-elle. Elle compte rejoindre "Angela" rapidement.

Alors que l’équipe de Fanny Dubot explique que des membres de la mairie du 3ème arrondissement sont venus se renseigner à propos du dispositif, il se pourrait bien qu’Angela s’étende à d’autres arrondissements de Lyon.

T.B.

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