"C’est plus un concept qu’un métier". Ce sont par ces mots simples que Céline Gorin définit la zoothérapie, une profession venue du Québec encore assez méconnue en France où l’on parle davantage de médiation animale.
La trentenaire exerce aujourd’hui ce métier après une première formation en 2020 à l’issue de laquelle elle a lancé Tand’Aime ayant pour objectif d’intervenir dans les EHPAD (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou au sein des crèches en proposant des ateliers avec ses deux chiens, ses deux cochons d’Inde et sa lapine. "Chaque séance est différente. Tout va dépendre des émotions des gens et de leur appétence pour les animaux. Ce qu’on va essayer de faire c’est de retravailler le sensoriel et de refaire des gestes du quotidien", explique Céline.
"Le fait de toucher les animaux et de les voir va parfois rappeler des souvenirs. Dans les moments où on interagit avec les animaux, il y a souvent un effet miroir qui fait ressortir des paroles et des émotions bloquées. L’animal va être le médiateur qui va permettre de faire ressortir ces informations-là qui sont enfouies. Ça permet aussi de réactiver les consciences cérébrales et cognitives. Ça fait un ensemble de séances à la fois constructives et apaisantes qui apporte du bien-être", précise-t-elle.
En parallèle, la jeune femme est professeur des écoles à mi-temps. "Ce n’est pas forcément que l’enseignement ne me plaisait plus mais j’avais d’autres goûts. J’avais un appétit pour les animaux, pour le sport… Je me suis dit pourquoi n’avoir qu’un seul métier quand on peut faire plusieurs choses".
Céline Gorin est donc aujourd’hui à la fois enseignante et zoothérapeute. Elle veut même aller plus loin dans ses objectifs grâce à une nouvelle formation qui lui permettrait d’obtenir la "casquette de thérapeute en médiation par l’animal". La jeune femme aimerait développer une clientèle "plus individuelle" pour venir en aide par exemple aux enfants en échec scolaire. Le monde des chevaux l’intéresse également dans sa démarche d’accompagnement.
"Il faut que ce soit un métier de cœur. Il faut absolument aimer les animaux de tout son cœur. On ne devient pas zoothérapeute en allant chercher des animaux et en se disant qu’on va faire ça !", tient à déclarer Céline Gorin. "C’est de l’investissement, du temps, beaucoup de travail et une relation à créer pour que les animaux soient libres et épanouis. Je les vois plus comme mes collègues de travail".
A.D.