Le rendez-vous est pris pour Léa Perret. Les 16 et 17 octobre prochain, elle prendra la direction du Grand Hôtel d’Avignon pour la grande finale, aux côtés de 7 autres cavistes en compétition. C’est elle qui représentera le Rhône, étant la seule candidate retenue sur le département.
Pour tomber sur Léa, il faut se rendre du côté de la Place des Jacobins, dans la Cave Nicolas. C’est elle qui gère les lieux depuis le mois de février.
La jeune femme n’en est pas à son coup d’essai. Il y a deux ans déjà, Léa s’était lancée dans l’aventure, sans décrocher ce fameux graal, contrainte de s’arrêter aux portes de la demi-finale, alors malade du Covid. Cette fois-ci, c’est la bonne, ou du moins on l’espère. "C’était un peu une revanche" souligne la caviste.
"Le palais est un muscle, ça s’entraine"
Après avoir passé les épreuves de pré-sélection basées sur un test de connaissances, Léa a enfin pu atteindre la demi-finale où une épreuve de dégustation à l’aveugle l’attendait, l’amenant logiquement vers la dernière étape.
Ce ticket pour la grande finale, elle l’a décroché grâce à des heures de pratiques, notamment en binôme avec l’autre gérant de la cave : "Pour la dégustation, il n’y a pas de secret. Il faut déguster à fond (…) Le palais est un muscle, donc ça s’entraine".
Même chose pour le test de connaissances : "C’est ce qu’on fait tous les jours au magasin, on révise avec les clients (…) C’est un monde qui évolue en permanence, il faut se tenir au courant des nouvelles appellations, des nouvelles règles".
Les points forts de Léa ? La viticulture. "J’ai plus de facilité en vinification, sur les termes utilisés, c’est des choses que j’ai vu à la fac". La caviste se démarque aussi sur les accords mets et vins. "J’ai pas mal révisé… et puis j’adore cuisiner !".
Un tremplin
À 26 ans, obtenir un titre comme ça, ce n’est pas rien. Si la jeune femme repart avec le prix de meilleur caviste de France, cela pourrait être la porte ouverte à plusieurs projets.
"Dans tous les cas, il va y avoir de la communication, et les gens vont venir au magasin. On l’a vu avec les anciens meilleurs cavistes de France, le magasin explose" souligne Léa.
Concernant ses futurs projets, la jeune femme en a plusieurs en tête : "Si un jour, j’ai envi de créer une cuvée en collaboration avec un domaine, ce sera beaucoup plus facile. Ça ouvre des portes".
À noter aussi qu’un prix spécial du jury sera décerné au meilleur jeune caviste, de moins de 30 ans. Un titre également convoité par la lyonnaise.
En parallèle de la grande finale, Léa prépare le Beaujolais nouveau, dont l’arrivée est prévue pour le 3ème jeudi de novembre. Une dégustation de trois cuvées sera organisée dans sa cave Nicolas, avec du blanc cette fois-ci en nouveauté.
Le coup de cœur de Léa
L’Assyrtiko, un cépage que l’on retrouve en Grèce et dans les Balkans. Ce vin blanc évolue en permanence lors de sa dégustation, possède beaucoup de fraicheur et de tension, une forte acidité qui vient rafraichir le palais.
Au niveau des arômes, l’Assyrtiko présente des notes d’agrumes et de citron confit, qui évoluent sur des fruits blancs comme la pêche, la pomme, puis sur les fruits à noyaux tel que la pêche jaune, la nectarine, le tout avec des petites épices. "Un joli blanc de caractère !".
Cave Nicolas des Jacobins, 12 Rue de l’Ancienne Préfecture, 69002 Lyon.
L.D.