Magistrate, ingénieure ou encore dermatologue. Telles étaient les professions exercées en Ukraine par ces cinq femmes âgées de 17 à 41 ans jusqu’à ce que la guerre vienne tout bouleverser en février dernier.
Ces cinq réfugiées se trouvent aujourd’hui en France où elles viennent d’apprendre le métier de prothésiste ongulaire grâce à la formation offerte par Yelena Chenet, une Ukrainienne de 47 ans installée en France il y a une vingtaine d’années.
"Je me suis mise à leur place. C’est mon peuple", explique-t-elle. "Ce n’est pas juste offrir une formation mais surtout qu’elles puissent avoir une chance supplémentaire de trouver un emploi en France en tant que prothésiste ongulaire", précise Yelena, aujourd’hui formatrice internationale.
Cette passionnée de manucure, dont la mère est récemment retournée en Ukraine, a par conséquent donné une formation la semaine dernière au sein de l’école Foucauld Sup, également mobilisée dans cette initiative avec les repas offerts pour les élèves tout comme la location de la salle. Cette formation gratuite s’élevant pour les cinq réfugiées à plusieurs milliers d’euros était un geste "naturel" pour Yelena.
"C’est la seule façon que nous avons trouvé à notre échelle pour aider les Ukrainiens. Yelena voulait absolument faire quelque chose", tient à ajouter son mari qui se souvient de la réaction des réfugiées ukrainiennes. "Elles ont pleuré et elles ont emmené des cadeaux et des bouquets de fleurs à Yelena".
Le couple entend aujourd’hui aller plus loin dans sa démarche en encourageant d’autres entreprises à faire de même. En attendant les résultats de la démarche, Yelena Chenet proposera de nouveau une formation de perfectionnement à ses cinq protégées le 4 octobre prochain.
A.D.