Et c'est fort de ce constat que la jeune femme de 26 ans a choisi de créer sa propre entreprise : "En voulant tester les culottes menstruelles, je me suis vite rendu compte qu'il y avait plein de marques, plein de prix, qu'on ne connaissait pas trop la provenance de la marchandise et que certains sites étaient flous".
Fraichement diplômée d'une école de commerce, Manon Boel a donc profité du confinement à l'automne 2020 pour lancer une étude de marché. Avec 2500 réponses et une idée précise de ce que les femmes recherchent, l'heure est rapidement venue de démarcher les entreprises de la région. "J'étais étonnée que ce ne soit pas plus compliqué que ça. Toutes les entreprises que j'ai sollicitées étaient prêtes à discuter, à faire les meilleurs prix, trouver les bonnes matières", explique la jeune entrepreneuse lyonnaise.
Un an seulement après le début de l'aventure et une cagnotte participative plus tard, Manon Boel a sa "culotte parfaite" entre les mains. "Un produit sans dentelle, sans artifice, à la fois simple, confortable et efficace pour proposer un prix compétitif".
Confectionnée à base de Tencel, un tissu en fibre de bois hyper absorbant, d'une membrane imperméable et de polyamide recyclé, la culotte est entièrement créée en Rhône-Alpes, entre Saint-Romain-de-Popey, Villeurbanne et Roanne. "Et c'est une entreprise de Charlieu qui fabrique les petits pochons qui servent à la transporter".
L'idée étant de vraiment pouvoir utiliser le sous-vêtement dans toutes les situations. "Une culotte est faite pour être portée 12h. Elle va remplacer l'équivalent de quatre tampons. Le mieux est de commencer par l'essayer un week-end à la maison", conseille Manon Boel.
En plus du côté écologique et de l'impact sur la santé, la culotte menstruelle est économique. "Ça représente un investissement mais, sur le long terme, une culotte, que je vends 34 euros et qui est utilisable deux ans, coûte 1,40 euro par cycle, contre 6 euros pour des protections classiques", précise la jeune femme, qui recommande d'investir dans trois culottes au minimum pour avoir le temps de les laver. "D'abord à l'eau froide puis en machine, à 30 degrés, avec un essorage classique et un séchage à l'air libre".
Diane a aujourd'hui élargi sa gamme avec de nouvelles collections de culottes et des maillots de bain menstruels.
Les différents articles de la marque sont à retrouver jusqu'au 8 octobre aux Galeries Lafayette de Bron.
Toutes les informations sur diane-lingerie.fr
F.L.