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Ces femmes journalistes qui réveillent la politique

Ces femmes journalistes qui réveillent la politique

Le matin sur les ondes, le week-end sur le petit écran… A pas feutrés, elles ont gagné une place de choix dans l’arène politique.

Editorialistes ou intervieweuses, une nouvelle génération de femmes journalistes politiques a pris la relève de confrères « historiques ».

Sur RTL, Alba Ventura occupe depuis la rentrée le fauteuil prestigieux de l’éditorialiste politique des matinales de la plus grande radio de France, après quatorze ans d’Alain Duhamel. 
 
 Sur BFMTV, Apolline de Malherbe, 33 ans, s’est installée le dimanche soir dans la case incarnée par Olivier Mazerolle. Le dimanche à midi, Maïtena Biraben anime le « Supplément politique » sur Canal +. Tandis que Caroline Roux signe, à 7h25 sur Europe 1, un édito sur les coulisses du monde politique, le fameux off qui aujourd’hui devient public.
 
Certes, d’autres femmes avaient ouvert le bal : Michèle Cotta, Catherine Nay, Anne Sinclair ou Christine Ockrent. Mais les nouvelles, du haut de leur quarantaine d’années, cassent les codes, éludent la confrontation pour privilégier la maîtrise de l’échange et mieux ancrer la politique dans le quotidien. « Elles ont en commun une modernité dans leur forme d’expression, plus pittoresque, spontanée, constate Alain Duhamel. Elles parlent comme on parle dans la vie alors que moi, je parle comme dans les livres. »
 
Une spontanéité bienvenue 
 
Jean-Pierre Elkabbach leur reconnaît une vraie pugnacité et apprécie le style notamment « d’Alba (Ventura) qui distribue des claques et de Caroline (Roux) qui révèle ». « Elles n’ont peur de rien ! » admire-t-il, louant aussi les qualités d’une Anne-Sophie Lapix ou de Sonia Mabrouk (Public Sénat, Europe 1), Ruth Elkrief (BFMTV)… Pour la star d’Europe 1, qu’importe le sexe. « Un bon journaliste politique doit avoir du tempérament, de la rigueur, du caractère. » Mais, dit-il, cette génération de femmes « a un sens du détail, de l’anecdote qui conduisent à la compréhension d’une histoire. Davantage que leurs homologues masculins plus conceptuels ».
 
Chez ses consœurs, Alain Duhamel relève aussi « une gaîté qui peut rendre la politique plus audible ». Un point souligné également par Olivier Mazerolle, actuel directeur de la rédaction du quotidien « la Provence ». « Apolline de Malherbe a le tempérament de sa génération : elle aborde la vie avec spontanéité et elle ne s’en laisse pas compter. L’impertinence passe mieux quand elle vient d’une femme que de la part d’un homme que l’on jugera méchant. »
 
Source : leparisien.fr